Le procès de l’ancien président, Mohamed Abdel Aziz, devant le tribunal chargé de la lutte contre la corruption, s’est poursuivi ce lundi 10 Avril avec l’audition des témoins.
Des dépositions sur fond de déballage, avec notamment les déclarations de l’homme d’affaires Brahim ould Ghadda et Ahmed ould Békrine, général à la retraite et ancien Directeur Général de la Sûreté Nationale (DGSN).
Le premier a donné des indications sur les montants vertigineux confiés en dépôt par l’ancien chef de l’Etat, notamment un pactole de plus de 7 milliards d’anciennes ouguiyas et d’énormes sommes en devises.
Quant à l’ancien DG de la sûreté nationale, il a apporté sa part de vérité sur les conditions de démembrement de l’assise foncière de l’Ecole Nationale de Police (ENP) « sur ordre verbal » de l’ex-homme fort de Nouakchott.
Une audition suivie des questions des membres du tribunal, du parquet, des avocats de la partie civile et de la défense.
Interrogatoire et contre interrogatoire qui ont tourné autour de la déclassification de l’assise foncière cédée du domaine public, vers le domaine privé.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.