C’est en président de l’AJD/MR que le candidat Ibrahima Moctar Sarr à la présidentielle du 21 juin a fait face à la presse, ce lundi, à l’hôtel Coumbi Saleh, pour faire le point sur le résultat du scrutin. Classé quatrième, juste derrière Bodiel Ould Houmeïd, l’homme est visiblement déçu, pour ne pas dire amer. Déçu, non pas que le scrutin n’ait pas été transparent, libre et honnête : il ne pouvait l’être dans la mesure où il était organisé, selon Sarr, par « un système esclavagiste, raciste et antidémocratique » mais bien plutôt parce que même ceux pour lesquels il a combattu, durant des années, à savoir les rapatriés mauritaniens du Sénégal, n’ont pas voté pour lui mais pour son adversaire, l’homme du Système, Mohamed Ould Abdel Aziz. « C’est très grave ! Comment comprendre que les deux militants qui se battent pour l’éradication des injustices et de la marginalisation ne puissent pas rassembler 20% de l’électorat ? », s’est interrogé le président de l’AJD/MR. « Il y a là quelque chose qui ne va pas. C‘est tout un travail de conscientisation à faire », reconnaît IMS qui, loin de se décourager, promet, au contraire, de poursuivre le combat. « Le chemin est certes long, parsemé d’embuches même, mais reste exaltant ».
IMS rappelle qu’en allant à ce scrutin, il ne se faisait aucune illusion.« Nous savions que nous n’allions pas gagner, loin de là, mais nous avions un objectif : mettre en garde le Système qui nous gouverne et le peuple mauritanien, contre les risques de confrontation entre les composantes ethniques du pays, mais, hélas, certains ne m’ont pas compris. C’est dommage », déplore-t-il. Bon perdant, Ibrahima Moctar Sarr félicite, cependant, le vainqueur. Quant à ceux qui se plaisent dans la gymnastique des chiffres et autres comparaisons, il rappelle que les 4% d’aujourd’hui et ceux de 2009 ont été obtenus dans des contextes politiques différents.