Djéol a vécu, du 17 au 19 Mars dernier, au rythme de la première édition de son festival culturel. L’évènement vise la préservation du patrimoine culturel et le renforcement du développement local dans la zone, à travers un paquet de projets qui ont démarré ou démarreront en marge du festival pour offrir aux citoyens divers services de base. Procédant à la cérémonie d’ouverture, le président de la République a affirmé que « parmi les facteurs qui contribuent le plus à la résilience des peuples et les nations figurent en bonne place leur fierté pour leur histoire et patrimoine culturel, garants de la pérennité historique des communautés humaines, en leur donnant sens et valeurs. »
Et de poursuivre : « l’organisation du festival culturel de Djéol est une des preuves de notre ferme volonté à promouvoir notre diversité culturelle pour en assurer une présence forte dans notre mémoire collective. […]En ce qu’elle regorge de trésors culturels variés et précieux, et ce qu’elle porte comme témoignage des batailles héroïques de ses fils, leur fort attachement à l’islam et la connaissance de ses sciences, l’histoire de Djéol justifie amplement la célébration de cette ville. C’est ici que s’est déroulée l’une des plus célèbres et grandes épopées en Afrique, celle de Samba Guéladigui, et que furent écrites de lumineuses pages de notre résistance nationale.
C’est ici également qu’a été fondée, il y a près de trois siècles, la révolution Almamiya des Toroobe avec Abdel Kader Kane, son idéologie et ses réformes sociales progressistes, ainsi que sa contribution remarquable au rayonnement culturel et scientifique de notre pays par la propagation de notre sainte religion l’islam, dans toutes ses valeurs de tolérance et de justice que feu El Hadj Mahmoud Ba a concrétisées tout le long du siècle dernier par ses enseignements ».
Selon le chef de l’État, le festival de Djéol est une magnifique opportunité de se remémorer ces gloires passées et ce riche patrimoine culturel […] d’œuvrer à sa préservation comme élément de notre existence en tant que Nation et l’entretenir dans l’esprit des générations présentes, en appui à notre diversité culturelle et en renforcement de notre unité nationale ». Et d’insister sur la « nécessité que cet évènement soit tout autant projet de développement que manifestation culturelle ». Partant de ce principe, le gouvernement a mobilisé les ressources financières nécessaires pour l’exécution d’un ensemble de programmes de développement en divers domaines, au profit de la région de Djéol : notamment l’environnement, la santé, l’éducation, l’eau, l’énergie, l’agriculture, l’élevage…. « La finalité de toutes ces réalisations est d’améliorer les conditions de vie des citoyens dans la ville et d’y appuyer le développement local », a-t-il conclu.
Pour sa part, le ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, monsieur Mohamed ould Soueïdatt, a précisé que « la Vallée a toujours été un centre de propagation de la culture arabo-islamique, formant nombre d’oulémas, juristes, poètes et éducateurs qui n’ont cessé à porter haut le flambeau du savoir et à faire de Djéol une ville qui consacre sa matinée au travail et à l’enseignement, et sa soirée à la récitation du Saint Coran ».
On notera enfin qu’une Déclaration dite de Djéol a été signée par le président de la République, la Première dame, le président de l’Opposition démocratique, le ministre de la Culture, de la jeunesse, des sports et des relations avec le Parlement, le président du Conseil régional du Gorgol et le maire de Djéol. Insistant sur l’unité et la cohésion des différentes composantes de la société mauritanienne, elle réaffirme la « nécessité de dépasser les mentalités et les comportements obsolètes et arriérés, d’instaurer une vision globale et égalitaire d’une société où disparaissent les différences sociales et dont les critères de préférence vont à ceux qui font le plus pour l’intérêt public de notre patrie capable ainsi de nous héberger tous ».