Deux gardes pénitentiaires ont été tués, dimanche 5 mars, par des prisonniers salafistes, suite à une mutinerie à la prison civile de Nouakchott. Après des échanges de coups de feu, les détenus salafistes considérés comme très dangereux, ont pris possession de la prison après la mort des deux gardes et la fuite des autres. «À 21 h ce 5 mars 2023, quatre terroristes ont réussi à s’évader de la prison centrale de Nouakchott, après avoir agressé les gardiens, ce qui a entraîné un échange de tirs au cours duquel deux membres de la Garde nationale» sont morts et deux autres ont été légèrement blessés, indique le ministère de l’Intérieur, dans un communiqué.Les autorités sécuritaires ont engagé une vaste opération pour retrouver les fugitifs après avoir renforcé le dispositif autour des bâtiments gouvernementaux. «La Garde nationale a renforcé son contrôle sur la prison et a immédiatement commencé à traquer les fugitifs, afin de les arrêter au plus vite», a aussi assuré le ministère, qui a appelé les citoyens à fournir toute information pouvant contribuer à leur capture. Tard dans la soirée, la police a retrouvé le véhicule utilisé par les fugitifs à Dar Naïm.
Durant cette mutinerie, quatre salafistes se sont fait ainsi la belle, selon les informations fournies par la direction des prisons. Il s’agit de Cheikh Saleck, condamné à mort pour haute trahison et port d’armes, Mohamed Rassoul Echibh, condamné à mort pour port d’armes contre l’Etat ainsi que pour avoir commis des agressions avec l’intention de tuer, Mohamed Yeslem Mohamed Mahmoud condamné à 10 ans de prison en 2020 pour avoir tenté de rejoindre un rassemblement dans le but de commettre des crimes terroristes et Abdel Kerim Boubakar Sedigh qui avait écopé de sept ans de prison en 2021 pour avoir tenté de rejoindre un rassemblement dans le but de commettre des crimes terroristes et de recevoir une formation à l’étranger.
Pour le moment, on ignore si des détenus de droit commun n’ont pas profité de la situation pour prendre la poudre d’escampette. Incarcéré depuis 2011 pour une tentative d’assassinat de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, le salafiste Saleck Ould Cheikh n’est pas à sa première évasion. En effet, il est l’auteur d’une cavale extraordinaire depuis sa prison de Nouakchott le 31 décembre 2015, dans des cironstances non encore élucidées.Il sera arrêté en Guinée Bissau et rapatrié à Nouakchott.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.