Le marché n°001/CPMP/MAIEO/ relatif à la fourniture et pose de moquettes de prière dans la mosquée saoudienne suscite des controverses. La Commission de passation des marchés publics du ministère des Affaires islamiques et de l’enseignement originel a opposé un niet catégorique à cette attribution survenue quelques jours après le tapissage à grands renforts médiatiques opéré par le département. Ladite commission des marchés a motivé sa décision en avançant que la MAKA SARL signataire du cahier de l’attributaire n’est pas celui de l’attributaire officiel MCI SARL. L’attributaire MAKA Sarl « n’a pas fourni la garantie de bonne exécution avant la signature du marché. » On se demande maintenantquel sort sera réservé à cette opposition.
Le ministre des Affaires islamiques et de l’enseignement originel, Dah ould Sidi ould Amar Taleb, supervisait le 27 Janvier dernier l’achèvement des travaux de tapissage de la grande mosquée de Nouakchott. « Cette opération », signalait celui-ci, « intervient dans le droit fil du programme de Son Excellence le Président de la République, monsieur Mohamed ould Cheikh El Ghazwani, qui a instruit depuis près d’une année le département d’accorder une attention particulière aux mosquées, en particulier la grande mosquée, en la dotant des meilleurs tapis ».
Il ajoutait que son département avait exécuté ces directives à la lettre, en choisissant des tapis de la plus haute qualité, en procédant aux mesures pratiques et en formant une commission qui avait fixé la superficie de ladite mosquée (6600 m²). « Le ministère a rejeté plusieurs offres qui ne respectaient pas les normes de qualité des tapis, d’où le retard accusé dans le tapissage au cours de l’année dernière ».
Et monsieur Amar Taleb de qualifier le type de tapis de « l’un des meilleurs dans le Monde » avec une garantie de la société de production d’une durée de 30 ans, en précisant que « le département se chargera désormais de sa supervision, de son entretien et de sa sécurisation. » L’état vétuste de la mosquée saoudienne (détérioration des tapis et d’une partie de l’édifice) avait suscité l’émoi dans l’opinion, tout comme les dures conditions de travail du gardien de la mosquée qui ne perçoit depuis des lustres que 35.000 MRO/mois et qui avait sollicité le chef de l’État pour une amélioration de sa déplorable condition.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.