Un débile mental tue sa mère
La jolie et naturelle ville de Timbédra fut longtemps épargnée par la criminalité et la délinquance. C'était un faubourg où l'on vivait le plus paisiblement du monde. Mais l'agrandissement de la cité et son électrification en 2016 ont vu l'arrivée de dizaines de migrants du Mali voisin et d’autres régions du pays. Avec, parmi eux, de jeunes délinquants adeptes de drogues et l’ambiance commença à se dégrader. Des bandes se formèrent et se mirent à sévir. Le cas du gang malien qui sema l’an dernier la terreur n'est pas encore oublié...
Cette semaine, un nouveau drame défraie la chronique en cette ville de l'Est. Au quartier Eddebay, une vieille femme a été découverte au petit matin à son domicile, morte et baignant dans son sang, le crâne fracassé. La victime vivait en compagnie de son unique fils, absent au moment du macabre constat. Après quelques recherches, on le rencontre et la police l'embarque au commissariat pour l'interroger. Il avoue sans hésiter être l'auteur du meurtre de sa mère, à coups de pierres dans la tête. L’enquête a rapidement établi que le jeune homme souffre de troubles psychiques depuis des années.
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Malfaiteurs aux marchés
Les marchés de Nouakchott attirent quotidiennement les voleurs en tout genre, pickpockets et autres. Ils passent la journée à y circuler, guettant la moindre occasion pour mettre la main sur quoi que ce soit. Sur place dès le petit matin au marché Capitale, les voilà se mêlant à la foule des clients. Ils ciblent surtout les femmes portant des sacs, plus rarement des hommes aux poches apparemment pleines. Et de profiter des bousculades pour vider les unes et les autres. Découverts, ils parviennent ordinairement à s'échapper, menaçant parfois ceux qui essaient de les attraper. Le poste de police du marché arrive de temps en temps à en coincer un ou deux pour les embarquer au commissariat mais souvent relâchés après une sommaire garde-à-vue, ils reviennent au marché un deux jours après.
D'autres guettent les femmes au volant. L'un distrait la conductrice tandis que son complice passe par l'autre portière pour lui piquer son sac. D'autres encore profitent des foules pour dérober soudain des téléphones portables et disparaître aussi vite...
Beaucoup de malfaiteurs se retrouvent chaque jour au marché Tieb-tieb pour écouler leur butin. Certains en profitent pour s'adonner à de dangereux jeux de hasard qui tournent fréquemment en drame. Plusieurs meurtres ont été ainsi déplorés en ce marché... Au marché GSM, communément appelé « Nokta Sakhina », des dizaines de voyous passent leur journée à rouler dans la farine de pauvres clients crédules, en leur proposant des transactions aussi alléchantes que malhonnêtes. Une fois payés, les jolis téléphones qu’ils leur revendent vont très vite s’arrêter mais ces vendeurs sans étal ni adresse sont déjà loin ! Le client arnaqué arriverait-il à reconnaître plus tard l'un d'eux, celui-là niera l'avoir jamais rencontré auparavant. En jargon délinquant, on appelle cette filouterie « temlah ».
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Les deux Kabila
Deux récidivistes du milieu criminel nouakchottois sont affublés du même sobriquet. On ne les distingue que par leur âge. L'ainé est nommé « Kabila senior » et son cadet « Kabila junior ». Le premier est un dangereux criminel sans scrupules. Ancien parachutiste commando viré de l'armée pour délinquance, il sema la terreur entre 2002 et 2006 dans la ville, malgré de fréquents séjours en taule. Il finit par être lourdement condamné et expédié au pénitencier de Bir Mogreïn. Kabila junior connut lui aussi plusieurs fois la prison. Il purge actuellement une peine en celle d'Aleg.
Mosy