Désormais renforcée par maître Clédor Cyré Ly, un célèbre avocat sénégalais, la défense de Mohamed Abdel Aziz, ancien président de la République, dénonce l’impossibilité d’un accès à l’intégralité des actes de procédure accomplis dans le cadre du traitement de l’affaire.
Pour cette raison, le collectif d’avocats souhaite un renvoi du procès devant la cour de répression de la corruption, prévu le 25 janvier prochain.
Faisant face à la presse samedi, maître Ly et ses collègues mauritaniens ont soutenu « qu’il était impossible à la défense d’examiner attentivement toutes les pièces de ce volumineux dossier à 11 jours et même 8 jours, en comptant à partir du lundi 16 janvier, de la date fixée pour le début du procès ».
Tout en soulevant » l’incompétence » de la cour anticorruption « à juger un ancien président de la République, qui doit bénéficier d’un privilège de juridiction », la robe noire ajoute « qu’une telle
démarche fragilise les institutions et représente un danger, y compris pour les dirigeants actuels, car ils quitteront un jour le pouvoir ».
Par ailleurs, maître Clédor Cyré Ly, ajoute que « l’impossibilité d’un accès intégral aux pièces du dossier constitue une rupture de l’équilibre entre les parties au procès, et une atteinte grave aux
droits sacrés de la défense ».
Enfin, convaincu d’une volonté politique d’élimination de son client, l’avocat invite les juges du siège, dont il reconnait « la valeur et la compétence, à prendre leurs responsabilités, en refusant
l’instrumentalisation par le pouvoir exécutif ».
Mohamed ould Abdel Aziz est poursuivi pour plusieurs infractions dont notamment « corruption, trafic d’influence, blanchiment…. » liées à sa décennie de gouvernance.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.