Les trois amazones
Les marchés de la zone Toujounine étaient ces derniers temps victimes de vols assez particuliers, plusieurs boutiques déclarant à la police la disparition, sans cambriolage, de divers objets de valeur : vêtements, chaussures, montres, parfums, etc. Aucune casse donc. La police a lancé ses limiers pour voir clair en cette affaire dont les dols s’élèvent à des centaines de milliers de MRO. Un constat est bientôt dressé : tous les vols coïncidaient au passage d'un groupe de jeunes filles entrant et ressortant ensemble des boutiques. Au bout de deux jours, un des policiers en civil remarque trois jeunes filles au visage à demi-masqué portant de gros sacs. Il les prend discrètement en filature. Elles pénètrent dans un grand magasin d'articles de luxe qui grouille de clients. Deux des trois vendeurs en service sont déjà occupés, le troisième accueille donc seul les nouvelles arrivantes. L'une des filles l'emmène de l'autre côté du magasin pour le distraire, en feignant de chercher des articles à acheter. Restées sur place, les deux autres commencent à fourrer toutes sortes de petites marchandises dans leurs sacs. Ni vues, ni connues… sauf bien évidemment du policier qui n’a pas perdu une miette du spectacle, de son poste à l’entrée de la boutique. Et au moment où elles en sortent, les voilà prestement épinglées et ramenées à l’intérieur pour rendre les objets volés, avant de se voir conduites au commissariat le plus proche. Au cours de leurs aveux, elles ont reconnu qu’elles agissaient ainsi depuis trois mois. La cheffe du trio est une récidiviste, déjà emprisonnée pour escroquerie et prostitution. Elle a entraîné les deux autres, des étudiantes. Les trois suspectes ont été déférées et écrouées à la prison des femmes. Rappelons ici que la fameuse voleuse Youma qui sévissait au marché Capitale y purge actuellement sa peine.
Cyber-crime à TevraghZeïna
Quartier Palais des congrès, les serveurs d'un fast-food attendent les clients, une de ces dernières nuits. Une voiture s'arrête, le serveur avance et présente le menu. Le jeune client établit une commande pour plus 20 000 MRO. Le voilà bientôt servi à bord de son véhicule. « Je veux payer avec Bankily. – Pas de problème ! », lui répond le serveur en lui communiquant le numéro de compte du patron. Et le jeune client de manipuler son téléphone… « Voilà, c’est fait, vous avez la capture d'écran. » Analphabète, le serveur consulte machinalement le téléphone que son patron lui laisse souvent pour ce type de paiement, croit qu'ils ont été payés et laisse le jeune homme repartir. Arrivé plus tard, le patron comprend aussitôt la filouterie : le téléphone n’a affiché qu’une demande de paiement sans provision ! Le patron porte plainte et le numéro de téléphone utilisé par l’indélicat permet d’arrêter dès le lendemain un suspect. Il avoue qu’il a préparé et exécuté l’opération avec deux complices. L'un d'eux volait une voiture pour la circonstance. Le second utilisait le whatsapp de sa maman. Les trois lascars n'ont passé au commissariat qu'une journée. Les pressions et tractations régionalo-tribales ont joué pour les faire relâcher. Ce qui ne fait qu'encourager ce genre de pratiques…
Un dealer épinglé
Vendredi 9 Décembre, quartier Dimi de Mellah vers 22 h, la police cerne soudain une maison avant de l'investir. On ordonne à tout ceux qui s'y trouvent de se coucher à plat ventre, même les enfants qui pleurent, effrayés. Une heure plus tard, un jeune en sort menotté, entouré de policiers. Le voilà embarqué vers une destination inconnue. On apprend le lendemain qu'il s'agit d'un dealer connu sous le sobriquet d'Abdou. Il était filé depuis deux semaines par le commissariat spécial de la lutte anti-drogue. Abdou échangeait de la matière blanche à des voleurs contre leur butin. Rappelons que le fameux Bebbe demeure toujours en liberté, bien qu'il distribue quotidiennement de la drogue au vu et au su des habitants de son quartier.
Mosy