Des partis, forces politiques et personnalités nationales ont annoncé dans un communiqué leur volonté de resserrer les rangs de l'opposition et de susciter les conditions d'une large alliance entre ces différentes formations pour gagner les prochaines élections. Les participants ont annoncé leur intention de rédiger ensemble ce qu’ils ont appelé « la Charte de l’Unité nationale et de la Paix sociale ». L’objectif de cette réunion est d’étudier la situation politique du pays caractérisée par une dégradation des conditions de vie des populations, la propagation de la corruption à grande échelle au sein de l’administration et les discours tribaux du gouvernement lors de ses précédentes campagnes.
Ils appellent toutes les forces nationales à se mobiliser afin de préserver les acquis démocratiques face à la volonté du régime de les saper et de les contourner. Et de s’élever contre « la restriction des libertés qui empêche des forces nationales importantes d’être présentes en leur refusant des agréments à leurs projets politiques ».
Ils font ainsi allusion au RAG lié au mouvement IRA qui n’a toujours pas obtenu son récépissé, tout comme les Forces Progressistes du Changement (FPC), deux partis qui étaient représentés à cette réunion. Dans leur communiqué, où l’on retrouve Tawassoul, le RAG, Sawab et Ribat, maître Ahmed ould Haroun ould Cheikh Sidiya, la Coalition « Vivre ensemble » et le Front Républicain pour l’Unité et la Démocratie (FRUD), les signataires condamnent ce qu’ils ont appelé « la corruption endémique au sein de l'administration » et exigent « de sérieuses réformes capables d'atténuer les souffrances de la plupart des citoyens qui ploient sous le fardeau de la cherté des prix et des mauvaises conditions de vie, de santé et d'éducation ». Ils condamnent également « toutes sortes de détention de citoyens pacifiques, en particulier les arrestations ayant visé des activistes isolés à Nouadhibou, Bababé et Djéol, exigeant leur libération immédiate ».