La Mauritanie en quête de cinq cents milliards MRU pour financer deux cent quatre-vingt projets
La Mauritanie est à la recherche d’un financement extérieur de l’ordre de cinq cents milliards MRU pour la mise en œuvre d’un deuxième plan d’action de Stratégie Nationale de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP) qui englobe quelque deux cent quatre-vingt projets. Parmi ceux-ci, certains requièrent des financements publics et d’autres des financements privés.
Le ministre des Affaires Économiques et de la Promotion des Secteurs Productifs, monsieur Kane Ousmane a indiqué qu’il est d’abord nécessaire, pour assurer leurs conditions de succès, que les décideurs s’approprient le plan d’action, que le pays garantisse une bonne tenue de ses finances publiques, une maîtrise des prix et de la gestion des projets, ainsi qu’un bon dialogue avec les partenaires financiers, le tout accompagné d’une série de réformes visant à améliorer le climat des affaires.
Alors qu’on en est à boucler le premier plan de la SCAPP 2016-2030, un deuxième plan d’action vient de voir son processus d’élaboration et de validation prendre fin. Il couvre la période 2020 – 2025. Cette stratégie qui a fait l’objet d’une loi d’orientation s’exécute en effet à travers des plans quinquennaux d’action dont le premier vient de s’achever. Il a coûté quelque 400 milliards d’ouguiyas (MRU).
Éducation : la première année de l’école primaire circonscrite à l’école publique
Pour la rentrée scolaire 2022-2023, le gouvernement a décidé de limiter la première année de l’enseignement fondamental à l‘école publique. Dans un discours prononcé lors d’une journée pédagogique organisée par le ministère de l’Éducation nationale sous le thème « L’école républicaine, un projet pour tous et par tous »,le président de la République Mohamed ould Cheikh El Ghazwani a assuré que la limitation de la première année de l’enseignement fondamental à l’école publique ne signifie pas volonté d’exclure l’enseignement privé, ajoutant que le gouvernement le considère un partenaire indispensable de l’école publique et son soutien est donc au cœur de notre approche de réforme de notre système éducatif.
Le président Ghazwani a ajouté que le gouvernement se prépare à l’ouverture de l’année scolaire, alors que se dresse devant lui d’importants défis dont le premier est justement la limitation de la première année du fondamental à l’école publique. Ould El Ghazwani s’est engagé à ce que l’État déploie tous les efforts pour combler le déficit en enseignants, en écoles et en classes et garantisse les conditions de sécurité pour les enseignants et les élèves afin de répondre aux exigences de l’école républicaine.
S’exprimant pour la première fois depuis l’adoption controversée de la loi sur la réforme du système éducatif, le président de la République a déclaré que « la réforme de notre école publique a pour but de la rendre plus apte à inculquer à nos enfants les enseignements de notre vraie religion, les valeurs de notre culture arabo-africaine, de citoyenneté, d’égalité et de cohésion sociale. […] Il s’agit d’assurer à tous un service éducatif de qualité, des programmes adaptés aux exigences d’un développement global pour lequel notre pays dispose aujourd’hui des prérequis indispensables ».
« Aucune réforme ne peut atteindre son objectif si tous les acteurs ne s’associent pour la mettre en œuvre. J’appelle donc la famille éducative, tous les partenaires du secteur et tous les citoyens, à toujours garder à l’esprit que la réforme de notre système éducatif est une question liée à notre destin et se détermine par le taux de réussite dans sa réalisation et nos chances de parvenir au décollage global que nous visons atteindre », explique-t-il, avant d’inviter « chacun, à partir de sa position, à tout mettre en œuvre pour que la réforme de notre système éducatif soit un succès ».