Depuis les dernières pluies, les moustiques ont fait leur apparition avec force dans la capitale. On en parle partout. Certains diront qu’ils étaient là depuis toujours. Leur présence est endémique dans certains quartiers où les eaux stagnent et où les dépôts des ordures font partie du paysage. Tout le monde se plaint des moustiques dont la prolifération est favorisée par les eaux stagnantes dans les rues, maisons et espaces publiques. Pour vous prouver les ravages, vos interlocuteurs n’hésitent pas à vous sortir leurs bras pour montrer les piqures et les boutons qu’ils ont laissés. Certains boutiquiers portent des chaussettes pour échapper aux piqures aux pieds sous leurs comptoirs, refuges pour les moustiques. Avec la chaleur qu’il fait par ces temps-ci, l’arrivée de la nuit constitue une véritable hantise pour certaines familles. En effet, sitôt le soleil couché, ces indésirables sortent de leurs caches pour se ruer sur les gens. Les enfants qui sont des couches tôt sont les premières cibles ; il faut alors leur installer les moustiquaires très usitées cette année. Comme on le sait, monter les moustiquaires dans les familles demeure délicat (nombre de personnes et emplacement). En attendant d’aller au lit, les autres recourent aux éventails, aux ventilateurs ou à certains encens ou se badigeonnent avec certaines pommades répulsives des moustiques. Les craintes restent d’éventuels paludismes qui s’installent généralement en automne. Et selon diverses sources, les moustiques de cette année ont la particularité d’être gros et tachetés comme des panthères. Ils sont également réputés agressifs.
Face à cette situation, la région de Nouakchott a démarré une campagne de pulvérisation des lacs, des étangs en somme sur toutes les surfaces inondées dans la capitale, en collaboration avec les ministères de l’agriculture et de la santé. L’objectif est de détruire les œufs et larves déposés sur ces surfaces d’eau. Elle devrait surtout penser aussi à distribuer des moustiquaires au profit de nombreuses familles nécessiteuses de sa circonscription.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.