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1 September, 2022 - 03:00

Nouakchott : le calvaire continue

Frappées durement par les inondations, suite aux importantes pluies enregistrées ces derniers jours, les populations de Sebka et ElMina sont désemparées. Les dégâts matériels sont importants. Nombre de maisons sont encore sous les eaux. Plusieurs familles sont sinistrées. Sans grands moyens, elles se battent pour faire face aux difficultés. Démission totale des services publics et communaux, les populations se débrouillent comme elles peuvent. Une situation qui dure depuis plusieurs années et source de nombreux désagréments pour les habitants de ces quartiers. Moults blocs de maisons sont ceinturés par les eaux. Pour aller et venir de leur domicile, les populations sont contraintes de patauger dans les eaux déjà boueuses et dégageant des odeurs pestilentielles. Le ras-le-bol enfle face à la persistance de cette dramatique situation. Impuissantes face aux eaux stagnantes, les gens redoutent les épidémies saisonnières. N’y a-t-il d'autres choix que de cohabiter avec les eaux usées mélangées aux eaux de pluie ainsi qu'avec les moustiques ? Où sont les soutiens de l’État ?

Le 16 Août dernier, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Sidi Mohamed ould Taleb Amar, avait lancé, depuis le quartier de l’ancienne SOMELEC de Sebkha, la campagne pour aspirer les eaux des rues, ruelles latérales et places publiques dans les trois wilayas de Nouakchott inondées par les pluies. L’opération n’a duré que le temps de son lancement. Depuis, aucune citerne de l'Office National de l'Assainissement (ONAS) n’a été aperçue dans les zones où l’on implore la clémence du ciel. À Sebkha, le ministre a reconnu que la situation de l’assainissement à Nouakchott « n’est pas satisfaisante ». Elle résulte, explique-t-il, « d’accumulations d’actions négatives dans le passé, principalement dues à l’absence de planification ». Ould Taleb Amar avait cependant assuré précédemment que son département œuvrait à trouver des solutions appropriées et durables à la situation. En 2019, le gouvernement mauritanien effectuait une étude pour la mise en place d’un réseau d’assainissement à Nouakchott. Ce projet devrait coûter 262 millions de dollars mais son lancement ne semble pas pour demain. Trois ans plus tard, on en est donc toujours là et en dépit des déclarations d’intention, les populations continuent à souffrir après chaque pluie…

 

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SNIM : près de huit millions de tonnes de fer brut vendues

La Société nationale industrielle et minière (SNIM) a révélé que ses ventes au cours des sept derniers mois ont atteint 7,73 tonnes de fer brut, soit 98,2% des objectifs fixés en termes de vente pour cette période. L’information a été donnée par le directeur commercial de la société, Mohamed El Hafedh ould Yahya, lors d’un entretien accordé au bulletin « Les nouvelles de la SNIM » publié par la direction chargée des relations et de l’action sociale de la société.

Le directeur a ajouté que la situation actuelle des prix du fer n’incite pas à l’optimisme à cause de la chute de la demande et les dangers sur les prix que constituent les fermetures des usines de la métallurgie, quand bien même la société reste attachée à la réalisation de son objectif cette année, c’est à dire vendre 13,5 millions de tonnes de fer brut. Ould Yahya a ajouté que la SNIM a élargi ses marchés avec la signature en Mars dernier d’un contrat de longue durée avec le groupe algérien Tosyali, consacrant ainsi le retour de la société sur le marché maghrébin.

Il a par ailleurs déclaré que la SNIM a consolidé sa position au niveau de son marché traditionnel en Europe grâce à plusieurs livraisons à un nouveau client autrichien et s’apprête à faire une première livraison à un client serbe. Le directeur commercial de la SNIM considère que la hausse des prix des hydrocarbures constitue un grand défi que les gouvernements et les sociétés se doivent d’affronter les prochains mois.