Deux jeunes hommes disparaissent
La disparition de jeunes est devenue, chez nous, un phénomène courant depuis quelque temps. Presque chaque mois, on apprend qu'un jeune homme ou une jeune fille est recherchée par les siens...
Les jeunes filles sont le plus souvent récupérées en compagnie de leurs copains qui les ont « kidnappées ». Quant aux jeunes hommes, c’est ordinairement morts ou sur le chemin de l'exil qu’on les retrouve...
Le cas de la jeune Khady disparue du quartier Tarhil il y a quelques mois est toujours dans la mémoire collective. Cette fille souffrait de troubles psychiques et venait de débarquer de l'intérieur, avant de se voir véritablement kidnappée, elle, par une bande de jeunes hommes. Ces voyous passèrent un mois à l'exploiter dans des appartements pervers. Ils avaient fini par être découverts et emprisonnés...
Jeudi 4 Août, Mohamed Mahmoud ould Mohamed El Moctar, un jeune homme qui travaillait à l'étranger, devrait prendre l'avion le même jour pour rentrer en son pays d'accueil. Il quittait le domicile familial à Dar Naïm vers neuf heures du matin pour aller effectuer un test Covid indispensable aux formalités du voyage. Depuis cet instant, sa famille n’en a plus de nouvelles et le recherche activement.
Mohamed Salem ould Yahi, trente-cinq ans, a quitté, lui, sa mère à Lekraa Lebiadh au Sud de Tiguint et n'a plus été revu. Sa famille continue à le rechercher un peu partout sans résultats. Sa vieille mère a adressé un appel aux hautes autorités via les réseaux sociaux pour qu'elles l'aident dans sa tragédie.
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Les bandes de l'ancien aéroport
Le quartier nouvellement loti qui a pris la place de l'ancien aéroport de Nouakchott est presque désert la nuit. Ses villas habitées se comptent sur le bout des doigts. Quelques épiceries, restaurants, salles de jeux et auberges ouvrant la nuit reçoivent du monde jusqu'à des heures tardives mais ils sont tous distants les uns des autres. Une zone de ce quartier est dotée d'un éclairage public grâce à un ensemble de réverbères. Ce qui attire pas mal de jeunes de tous bords pour jouer au football. Des voyous s'y embusquent autour, dans des coins obscurs. Et de guetter, presque chaque nuit, les passants, les femmes qui marchent à pied, les gosses revenant de salles de jeux, pour les braquer et les délester de tout. Ils arrivent d’autant plus facilement à arracher des téléphones et des sacs que les postes du GGSR et de la gendarmerie se trouvent de l'autre côté du quartier. Ces jeunes voyous viennent pour la plupart de Dar Naïm ou de Tin Soueïlim et, craignant d’être arrêtés, se dispersent dans l'obscurité sitôt qu'apparaissent les phares d'un véhicule.
Mosy