Après la sortie du président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, sur les problèmes de gouvernance qui plombent depuis les
efforts de développement depuis des décennies, la Mauritanie se dirige vers un blindage de sa législation anti corruption. Ainsi, le gouvernement a examiné et adopté « un projet de loi
autorisant la ratification de la Convention de l’Union Africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre la corruption, adoptée par la 21eme session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat, réunis à Maputo le 11 juillet 2003, et signée par le gouvernement de la République Islamique de Mauritanie le 30 décembre 2005 » au cours d’un conseil des ministres organisé jeudi.
La convention objet de ce projet de loi «instaure des dispositions législatives en vue de renforcer les mesures nationales de contrôle pour lutter contre la corruption, l’enrichissement illicite, et pour la prohibition de l’usage des fonds acquis par des pratiques illégales, à usage de financement des partis politiques, des acteurs de la société civile et des médias», explique le communiqué du Conseil des Ministres.
Cette nouvelle orientation ressemble à de véritables travaux d’Hercule, dans un environnement caractérisé par une gouvernance erratique depuis près de 45 ans.
Une société au sein de laquelle la prévarication et l’enrichissement sur le dos de l’Etat, sont considérés comme « quelque chose de tout à fait normal».
Un état d’esprit qui nourrit la crainte de voir la future loi reléguée au rang de simple cosmétique institutionnelle.