Cavale de trois présumés meurtriers
Il y a quelques jours, une patrouille de la Garde roulait en voiture dans les rues obscures de Riyad. Passant par une ruelle non loin du stade, l'un des gardes remarque un corps étendu près d’une concession isolée. On fait aussitôt demi-tour pour s'arrêter devant le mur de la concession. Le corps à terre est celui d'un jeune homme entouré d'une mare de sang. Il semble avoir reçu plusieurs coups de poignards dont un à la gorge. Les gardes l'évacuent d'urgence à l'hôpital Cheikh Zayed pour y constater le décès depuis plusieurs heures...
Après le constat de routine par les autorités judiciaires et les formalités d'usage, on autorise l’inhumation. L’enquête de la police a permis d’établir l’identité de la victime qui fréquentait une bande de jeunes voyous dont des toxicomanes. Il avait été aperçu en telle compagnie le jour du drame. Des agents du commissariat de police Riyad 1 commencent leur traque et épinglent le lendemain deux suspects. Leurs aveux établissent que le principal commanditaire du meurtre est l’un d’eux. Mais ceux qui ont exécuté le crime courent toujours. Selon une source policière, leur arrestation serait imminente. Elle n'est qu'une question de temps.
Rappelons que d’autres meurtriers continuent de cavaler depuis plusieurs années, comme ceux d'Ould Sneïba en 2010 ou du restaurateur tunisien en 2008. Le double meurtrier d'El Mina en 2005, Yacoub Christophe, ne fut embastillé que trois ans plus tard.
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Changement de timing au Ramadan
Au mois béni du jeûne, tout le monde change de mode de vie. Les trois repas sont servis la nuit entre plusieurs séances de thé et toute une variété de boissons. La grande majorité des habitants de Nouakchott et des autres grandes villes du pays modifient leurs horaires de sommeil. Beaucoup veillent la nuit entière en attendant le souhour (dernier repas avant la reprise du jeûne). La vie nocturne est ainsi plus active que celle du jour. La circulation continue toute la nuit. On veille partout, dans les maisons, les boutiques et même dans les rues. Tout cela perturbe heureusement les intérêts d'une tristement célèbre catégorie de la population : nos « amis » malfaiteurs. Eux qui profitaient du profond sommeil des gens pour opérer entre trois et cinq heures du matin, les voilà obligés, par le mois sacré, à changer de programme. Se couchant très tôt la nuit, ils se réveillent désormais vers six heures du matin, à l’heure où les veilleurs commencent, eux, à tomber un à un de sommeil, laissant parfois leur demeure grande ouverte. Et les bandits, pardine, en profitent pour cambrioler ! C’est donc entre six et dix heures du matin que se perpètrent maintenant les vols. À Arafat, Mellah, El Vellouja et Toujounine, plusieurs domiciles ont ainsi reçu, la semaine passée, des visiteurs indésirables durant ce laps de temps. Au Carrefour, des voleurs aux aguets ont cambriolé une famille dont le père venait de partir prier à la mosquée, laissant la porte ouverte alors que toute sa famille ronflait…
Mosy