Le sélectionneur national, Amir Abdou, a déclaré que la FFRIM lui a fixé dans sa feuille de route, lors de sa nomination, « une qualification pour la prochaine CAN avec les A, et le CHAN avec les locaux ». Et de préciser dans son interview accordée au site 2022mag.com : « Pour les A, cela signifie restructurer un groupe. Remettre rigueur et discipline en ligne de conduite, avec de strictes règles de vie. Je veux que la sélection redevienne une famille. Les gars savent que ceux qui n’acceptent ces règles sortiront du cadre. Je les ai vite repris de volée ! »
À la barre technique des Mourabitounes, l’expert comorien dit être arrivé dans l’idée de construire quelque chose. Et pourquoi pas, passer un cap avec une équipe qui a pas mal souffert à la Coupe arabe des nations puis à la dernière CAN. « Il y a un potentiel ici. On a récupéré une équipe malade, un groupe décimé, sans plus de cohésion, plus rien… Il a fallu dresser un diagnostic, échanger avec les gars. Faire en sorte de retrouver joie de vivre mais aussi les placer, à partir d’images, devant ce qu’ils avaient fait à la CAN. Le fait de débuter par deux succès, en attendant la fenêtre internationale de Juin et le début des éliminatoires de la CAN 2023, ça a fait du bien… reboosté tout le monde ! ».
Passé cette belle entame, « il s’agira », dit Amir Abdou, « d’aller chercher une qualification. L’important était de mettre en place le projet et de leur expliquer ce que j’attendais d’eux. On occupe un nouvel hôtel en dehors de Nouakchott, au bord de mer. On a travaillé sur la méthodologie, avec des séances en salle et sur le terrain. La semaine avait été bien planifiée, d’autant que j’avais obtenu qu’on joue le samedi 26 pour pouvoir travailler du lundi au vendredi. À l’arrivée, j’ai pu juger de l’effet et de la capacité sur ce groupe […].
[…] L’autre tâche qui nous incombe, c’est la sélection CHAN… Les éliminatoires débuteront fin Juillet, début Août. À mon arrivée, on a fait un premier stage avec une liste élargie de trente-cinq joueurs. Il y aura certainement des passerelles entre ce groupe et celui des A, notamment pour ceux du FCN dont j’ai déjà parlé. On enchaînera au début du mois prochain avec un stage à l’étranger ». Quant à son état d’esprit du moment, Amir Abdou le décline ainsi : « Je suis ambitieux. Je ne veux pas me contenter de ce que j’ai déjà accompli avec les Comores. Je veux aller plus loin. On a envie de plus lorsqu’on est compétiteur. Alors je regarde devant, je ne vis pas sur mon passé. Les comptes ont été remis à zéro ! »