Dans le cadre des réaménagements consécutifs à la démission du 1er gouvernement Ould Bilal, le président de la République a choisi M.Yahya El Waghf comme ministre secrétaire général de la présidence de la République. Le moins que l’on puisse dire c’est que le choix ne laisse pas indifférent.
Car Ould Wagf est un homme dont les compétences et les qualités humaines sont connues et appréciées de beaucoup de ses compatriotes, lesquelles qualités avaient poussé probablement le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi à faire de lui son ministre secrétaire général de la Présidence puis son premier ministre. On connait la suite.
Un bataillon de parlementaires, téléguidés depuis le BASEP, viendront déstabiliser le pouvoir élu démocratiquement de Sidioca. Dans la foulée, Ould Waghf sera jeté, lui et ses amis Didi Biye et Moustapha Hamoud en prison. Le successeur de Sidioca conditionnera, on se le rappelle, sa libération à la consommation du riz suspecté d’être avarié, importé par le gouvernement, Le nouveau MSGP et ses amis seront libérés en pleine campagne présidentielle de 2009 que Ould Abdel Aziz remportera.
Très actif dans l'opposition démocratique, des années durant Ould Waghf que Ould Abdel Aziz ne portait pas dans son cœur décide de soutenir le candidat du pouvoir, Mohamed Cheikh El Ghazwani, quand celle-ci n'a pas réussi à choisir un candidat unique en son sein.
Après la présidentielle de 2019, et la bataille ayant opposé le président élu Ghazwani et son prédécesseur pour le contrôle du parti de la majorité, Ould Waghf hérite de l’un des quatre postes de vice-président de l'UPR. Maigre consolation, estimaient ses proches et amis dont certains le pronostiquaient ambassadeur à Paris. Il n’en sera rien, l’homme continuera à jouer un grand rôle au sein de l’UPR, occupant des plateaux de télé avec la perspicacité qu’on lui connait. Après presque 3ans de patience, il revient en terrain connu ou il pourrait jouer un rôle déterminant. Pourvu qu'il ne se sente pas à l’étroit
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?