Selon une dépêche de l'AMI publiée cette après-midi, le premier ministre, Mohamed Bilal a présente la démission de son gouvernement. Une décision attendue depuis bien longtemps par les mauritaniens qui se demandaient pourquoi le président maintient un gouvernement dont beaucoup de membres ont montré leurs limites. Le ministre du développement économique et des secteurs productifs avait avoué que nombre de projets ont accusé du retard à cause de l’incapacité à absorber les ressources qui leur sont allouées mais aussi à mettre en oeuvre les projets du président - des projets de 3 ans prennent 5 à 6 ans, ce qui, on l'imagine bien, se répercute sur l'image du pays. Il s'y ajoute la persistance de la gabegie, une situation sociale marquée par la hausse continue des prix, le blocage du dialogue politique et des problematiques de l'unite nationale et de la cohésion sociale... le chantier de l'ecole Républicaine peine à prendre... le dossier dit de la gabegie traine en longueur et d'aucuns n’hésitent plus à parler de sa mort.
Face à cette situation, l'absence de réaction du président de la République taraude les mauritaniens.
La question que les mauritaniens se posent est de savoir si le président se decide enfin à aborder un tournant dans sa gouvernance. Aura-t- il le courage de marquer une véritable rupture d'avec la gouvernance de son prédécesseur parce que peu de choses les différent?
Continuera-t-il à recycler ou optera-tu-il pour des hommes et des femmes nouveaux et propres. Se départira-t-il des dosages ethnico-tribalo-régionaux ? Les fils de "marabouts", de "guerriers" continueront-ils à occuper des places de choix? Enfin, une ouverture est--elle envisagée?
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.