Les propos du président Mohamed Cheikh El Ghazouani, tenus en Espagne, devant une assistance composée des membres de la diaspora, sur la situation de la Mauritanie « pays pauvre » sous la menace de différents fléaux, font les choux gras de la presse et suscitent un torrent de commentaires sur les réseaux sociaux, depuis quelques jours.
Parmi les différentes réactions, voici celle très pertinente du Pr Lô Gourmo.
Le vice-président de l’Union des Forces de Progrès (UFP), dresse le constat frappant « d’un pays particulièrement riche et outrageusement pauvre.
Comment expliquer ce paradoxe ?
A côté d’un nombre croissant de gens vautrés dans une misère indescriptible, vit une toute petite minorité d’individus dont le niveau de richesse défie parfois l’imagination et dont nul n’ignore d’où proviennent leurs fortunes.
La misère frappe avec cruauté parce que nous n’avons pas su à ce jour, convertir pour le plus grand nombre, les ressources nombreuses et diverses que nous offre la nature.
Par contre, la toute petite minorité en profite outrageusement sur le dos de la nation ».
Au-delà du constat implacable, l’enjeu porte sur la solution « comment résoudre ces contradictions ? Par une lutte intransigeante contre l’hégémonie de la petite minorité pour l’instauration d’une gouvernance honnête, efficace et juste ». Une action résolue contre «le vol des biens du peuple et l’injustice érigés en système. Voila résumés nos plaies d’Egypte ».
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?