a session parlementaire de validation du budget de 2015 a été particulièrement agitée. Une forte altercation verbale entre les députés Lalla Mint Hassena et Maimouna Mint Taghi, respectivement d’El Karama et de l’UPR a créé une grande confusion dans l’hémicycle. C’est à peine si les nombreuses injonctions du président de l’Assemblée Mohamed Ould Boilil ont fait revenir l’ordre dans la salle. A l’origine de cette incompréhension, une tentative des députés de vouloir passer à travers un amendement une augmentation de leur salaire d’un montant de trois cents mille ouguiyas et de leurs primes de session de 10 à 50.000 UM/session. Selon les initiateurs de cette démarche, les 522.000 UM que touche actuellement un député mauritanien ne lui permettent ni de faire correctement son travail, ni de rester indépendant par rapport au gouvernement, ni d’aller dans les circonscriptions électorales qui l’ont élu afin de s’enquérir de leurs problèmes. Finalement l’amendement, pourtant au départ signé par 85 députés sur les 147 que compte l’Assemblée, a été rejeté par 76 députés contre 23 favorables et 3 abstentions. Entretemps, des pressions auraient été faites sur les députés de la majorité pour voter contre la réclamation qu’ils ont pourtant eux même initiée. Illico presto, ces députés qui étaient chauds pour l’augmentation se sont transformés en véritables détracteurs de l’amendement à travers la promotion des arguments du gouvernement. Selon ces députés sous pression : Il est impensable de penser à une quelconque augmentation dans cette conjoncture marquée par la dépréciation des cours des matières premières, notamment le fer et par une sécheresse au cours de laquelle le gouvernement aura à mobiliser davantage d’argent pour la mise en place de programmes spéciaux en faveur des populations rurales.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !