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17 March, 2022 - 00:55

Présidence du Conseil National de l’Éducation : Nebghouha  claque la porte

Madame  Nebghouha mint Mohamed Valla rendu son tablier de présidente  du Conseil national de l’éducation (CNE). N’étant pas parvenue, en dépit des efforts déployés, à porter sur les fonts baptismaux le CNE dans les conditions optimales de mise en œuvre, en raison des fortes résistances de forces centrifuges, l’ancienne ministre de l’Education Nationale a décidé d’en claquer la porte. Nebghouha mint Mohamed Vall avait été nommée en Juillet dernier à la tête de ladite structure relevant de la Présidence. Fort de vingt-trois conseillers, le CNE est censé « orienter les politiques du gouvernement et de permettre la mise en place d'un système éducatif capable de renforcer les avancées du pays en matière de cohésion sociale ».

Cette démission intervient au moment où les représentants de la Coordination des associations culturelles nationales (ARPRIM, AMPLCS, APROLAWO) ont exprimé leur déception envers ce qu’ils estiment « une remise en cause de certaines fortes options mentionnées dans le rapport général des Journées nationales de concertation ». La semaine dernière, le ministre de l’Éducation nationale et de la réforme du système éducatif multiplie les rencontres avec les représentants des partis politiques, des parlementaires, des présidents de Conseils régionaux, des membres de l’Association des maires de Mauritanie et ceux des associations engagées dans la promotion des langues nationales et des parents d’élèves, des syndicats nationaux intéressés par l'éducation et des acteurs de l'enseignement public et privé. Au cours de ces rencontres, le ministre a fait part de la note de présentation de la loi d’orientation sur l’éducation en Mauritanie.

Et de déclarer à tous ses interlocuteurs que « les journées consultatives ont permis d’aboutir à un consensus national sur le diagnostic du système éducatif national, l'analyse des plus importants déséquilibres dont il souffre, ainsi que la mise en évidence des défis auxquels il est confronté. Il a ajouté que « le ministère a adopté une parcours consultatif sur la réforme de l'éducation, en commençant par des séances préliminaires avec tous les acteurs, parties intéressées et partenaires, et en organisant des ateliers régionaux de consultation. […] Sur la base des recommandations émises par les ateliers, un projet de loi a été élaboré, consistant en un ensemble de dispositions législatives qui détermineront les modalités de leur mise en œuvre dans les meilleurs délais pour concrétiser cette réforme sur le terrain ».

De leur côté, les représentants de la Coordination des associations culturelles nationales (ARPRIM, AMPLCS, APROLAWO) ont présenté au ministre des amendements au texte réaffirmant, entre autres, leur revendication de l’officialisation des langues nationales pulaar, soninké et wolof, d’en faire des langues d’enseignement et non pas seulement des langues de « communication », tel que cela apparaît dans la note de présentation de la loi. Dans ses réponses, renseigne le communiqué de la Coordination, le ministre a estimé que « la décision d’officialisation des langues devrait être discutée par les acteurs politiques dans leur concertation ». Il a malgré tout pris bonne note des suggestions faites par les représentants des associations et a promis de d’étudier la possibilité de les prendre en considération ».

 

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MEDD: Mariem retire la délégation de signature à Ould Ahmedoua

Fait inédit au sein de la sphère étatique !La ministre de l’Environnement et du Développement durable, madame Mariem Békaye, a retiré, par arrêté, la délégation de signature au secrétaire général du ministère Mohamed  ould  Abdellahi Salem ould Ahmedoua. Aucune explication n’a été mentionnée dans l’arrêté ministériel  pour justifier cette décision rarissime. Toute porte à croire qu’un sérieux différend opposerait la ministre et son secrétaire général au point d’entraîner une telle radicale décision. Le président de la République devra trancher.

En attendant, Ould Ahmedoua, par ailleurs maire de la commune de R’kiz, s’est vu dépouiller de toutes ses prérogatives de secrétaire général. D’autant plus que madame Békaye a décidé d’accorder la délégation de signature à son conseiller technique chargé du développement durable, El Hassan ould Mouloud. Ce dernier devra, entre autres,« animer, coordonner et contrôler les activités du département, la préparation du budget du département et le suivi de son exécution ; assurer le suivi administratif des dossiers et des relations avec les institutions extérieures ; gérer les ressources humaines, financières et matérielles allouées au ministère », des  attributions normalement dévolues  au secrétaire général.