Règlement de comptes à Mellah
Samedi 12 Février vers 22 h, qu’elle paraît calme, cette ruelle sombre derrière le stade de Mellah ! Mais si les passants se font si rares, c’est que l'insécurité n’est jamais loin. Et qu’il semble inquiet, ce jeune homme qui passe, hâtif, jetant des regards à gauche et à droite ! Soudain trois silhouettes sortent d'un coin d'où ils guettaient le passant et commencent à le battre violemment. Et lui d’hurler au secours ! Voyant accourir des voisins, les assaillants s'emparent du téléphone du malheureux et filent. On constate le piteux état de la victime. Appeler les flics ? « Non, non, juste un taxi pour simplement rentrer chez moi », demande celle-ci. Et le voilà qui embarque vers Tarhil. Mais, intrigué de son attitude, un des hommes qui l’ont secouru a demandé au taximan de noter son adresse…
Informée, la police qui le recherchait justement vient le lendemain l’interroger chez lui. Et de perquisitionner pour découvrir pas mal de sachets contenant une poudre blanche. Ses agresseurs seront arrêtés un peu plus tard en différents quartiers populaires... Il s'avère alors qu'il s'agissait d'un règlement de comptes. L'homme agressé est un dealer. Et ses assaillants des récidivistes à qui il fournissait des stupéfiants. Ils lui avaient versé de l'argent en attente de leur consommation quotidienne mais il les avait roulés. Embuscade, donc, et passage à tabac.
Le danger des jardins
Les jardins maraichers sont des vergers situés au centre-ville de Nouakchott, entre les quartiers Capitale et Sebkha. C’était naguère un havre de paix, un lieu de promenade ou l'on pouvait flâner à n'importe quelle heure de la nuit. La prolifération de la criminalité a totalement changé la donne et ces jardins ont commencé à devenir dangereux… puis très dangereux en 2004. Le fameux Gouggouh y sévissait, terrorisant les passants et quiconque osant s'y aventurer.
Plusieurs jeunes femmes et filles y furent violées. Actuellement, il est toujours risqué d'y passer, même en plein jour.
Brahim « Bazin »
La scène se passe à Bouhdida. Deux jeunes hommes qui marchent dans une ruelle obscure à une heure tardive sont soudain interpellés par deux gaillards à la mine patibulaire. « Donnez à Brahim son boubou ! ». Et voilà les passants délestés de leurs bazins achetés à haut prix. Résisteraient-ils ?C’est, à coup sûr, sévère correction, sinon, pire, coups de poignard...
Telle est la lubie d'un fameux récidiviste connu sous le sobriquet de Brahim « Bazin ».Ce malfaiteur entend s'emparer de tout boubou de bazin qu'il aperçoit. Il croit et dit souvent que ce tissu n'appartient qu'à lui. Plusieurs fois emprisonné, il fut parfois blessé lors de bagarres avec des récalcitrants à ses exigences. Actuellement, Brahim est hors de prison. Ceux qui circulent en bazin doivent se méfier !
Mosy