Chaude semaine !
La semaine passée a été marquée par une nette recrudescence du crime à Nouakchott. Les braquages, agressions et vols ont repris de plus belle en plusieurs quartiers. Opérant en voiture ou en moto, les voleurs à l’arrache de sacs de femme font des victimes chaque nuit. Les zones de Tarhil aux alentours de la fameuse Gazretech-Chebab vivent ces jours-ci dans la terreur. Chaque nuit, plusieurs familles y sont braquées ou agressées. Un vieil homme a été obligé de tirer en l'air pour sauver ses filles des griffes de bandits qui voulaient les violer. Nous annoncions, dans notre précédente édition, l’assassinat d’un jeune homme, blessé à mort par son ami à Tarhil. Un autre a tué son cousin à coups de couteau au marché Tieb-tieb pour une somme insignifiante. Nuages de haschich et flots de soum-soum à gogo. Les bandes des dix et des vingt recommencent à sévir entre El Vellouja et Mellah dont les alentours du stade redeviennent risqués la nuit. De tristes individus à bord de voitures aux vitres fumées ont tenté à plusieurs reprises de kidnapper des jeunes filles qui marchaient la nuit à Bouhdida et Toujounine. Nous interpellons les autorités afin qu’elles assument leur responsabilité et agissent au plus vite pour mettre fin au calvaire des gens.
Le policier, le charretier et le sénégalais
Aux quartiers poteaux d'Arafat, les cambriolages et vols sont routiniers. Les commissariats de police de la zone enregistrent chaque jour leur lot de vols ou cambriolages. La plupart de ces délits sont commis très tard la nuit. Les vols en journée sont plus rares, ordinairement au petit matin, quand les fonctionnaires et employés partent au travail et les enfants à l'école, le reste de la famille somnolant. Des voyous se font parfois passer pour des agents de la SOMELEC, SNDE, impôts ou mairie, pour pénétrer dans les maisons et dérober tout ce qu’ils peuvent...
Il arrive même qu'ils se présentent en mendiant. Ceux qui commettent le plus de vols restent cependant les petits charretiers qui évacuent les ordures. Deux d’entre eux se sont un jour emparés du portefeuille d'un pauvre manœuvre. Travaillant à la pelle dans la rue, celui-ci avait déposé tout près son bien contenant sa recette de plusieurs jours. Les loubards ont fait semblant de ramasser un tas d'ordures pour piquer l'argent avant de disparaître.
Il y a quelques jours, des charretiers ont rendu visite au domicile d'un policier résidant au poteau 14 d'Arafat. La porte était ouverte, tout le monde dormait. Et les voilà à pénétrer sans bruit dans la chambre à coucher pour s'emparer du pistolet du policier et filer à l’anglaise. La Brigade des recherches du banditisme (BRB) de la wilaya Sud ouvre une enquête pour identifier les coupables et retrouver l'arme officielle. Après une série d'investigations, ils ont mis la main sur deux suspects qui ont avoué avoir volé le pistolet et l'avoir vendu à un sénégalais domicilié à la SOCOGIM PS. Lorsque les agents de la BRB sont venus le chercher, ses voisins les ont informés qu'il n'était pas rentré dans sa chambre depuis trois jours. On a fini par l'épingler à Rosso avec le pistolet. Au cours de son audition, il a déclaré qu'il se rendait au Sénégal pour revendre l'arme.
La macabre découverte du chien
Dubaï est un quartier périphérique à l'Est de Nouakchott. Très tôt touché par la criminalité, il fut notamment le théâtre d’un drame qui vit un boutiquier tirer à bout portant sur un dangereux récidiviste appelé Ould Msid qui voulait le décapiter avec sa machette. Des dizaines d'autres crimes y furent perpétrés au cours des années passées.
Un peu à l’écart de Dubaï, une famille élève des animaux avec un chien de garde. Le soir après le retour des chèvres, le cabot part en quête de pitance, le plus souvent des ossements jetés par les bouchers. Mais le voici qui revient, il y a quelques jours au petit matin, mordant une petite masse de chair. Croyant y reconnaître quelque chose d’humain, le père de famille s'approche pour s'en assurer. Il s'agit bien d’une jambe et d’un pied d’un nouveau-né ! Le maître de l’animal fait signe à celui-ci de lui montrer la place où il déterré le morceau. Et les voilà bientôt dans un coin isolé entre deux dunes. L’homme creuse et met à jour le reste du nouveau-né découpé en morceaux. Il informe aussitôt la police. Les recherches pour appréhender la maman du bébé commencent. Elle sera identifiée et épinglée le lendemain.
Mosy