Remis en liberté après une double opération subie à l’hôpital de Cardiologie de Nouakchott, Mohamed Abdel Aziz, ancien président de la
République, est placé « sous contrôle judiciaire renforcé » dans sa résidence depuis fin décembre 2021.Cette mesure du pool des 3 juges anti-corruption est contestée par la défense de l’ancien chef de l’Etat.
Maître Taleb Khiyar, membre du collectif constitué en faveur de l’ex-président de la République soutient que « le contrôle judiciaire renforcé ne figure pas dans la législation nationale (Code de Procédure Pénal).
Il s’agit d’une invention contraire à la loi, qui porte une atteinte grave aux droits les plus élémentaires de notre client, ouvrant la porte au ministère de l’intérieur, aux pressions policières et contrôles intempestifs de police.Dans la gestion de ce dossier, les autorités ont juste déplacé le théâtre de la violation des droits de notre client, passé de l’école de police à un régime de réclusion et d’isolement total dans sa maison, alors qu’il est privé de tout ».
Maître Taleb Khiyar est également revenu sur le problème de l’accès des avocats de la défense à toutes les pièces du dossier « qui constitue une autre entorse aux dispositions du Code de Procédure Pénal (CPP) ».
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?