Le Calame : Depuis quelques jours, on assiste à une montée fulgurante des cas de contamination de la COVID et l’arrivée chez nous du variant OMICRON. Les chiffres quotidiens publiés chaque après-midi, par le ministère de la santé font frémir. Face à cette situation, vous avez été chargée par l’UPR de conduire une campagne de sensibilisation auprès des populations dont l’objectif est d’amener les citoyens à se faire vacciner et à se faire tester en cas de symptômes suspects. De quels moyens disposez-vous pour accomplir cette mission ? Que faites-vous concrètement sur le terrain ?
Mme Moutha El Hadj : Merci de l’occasion que Le Calame nous offre pour parler de cette importante campagne de sensibilisation et de communication autour de cette nouvelle vague de la COVID 19 que le parti vient d’organiser et dont je fais partie de l’équipe choisie pour la supervision.
C’est une lourde tâche en ce sens qu’elle a pour objectif d’inciter les mauritaniens à respecter les mesures barrières mais surtout à se faire vacciner. Nous devons faire tout pour casser la chaine de contamination de ce virus dont le nouvel variant OMICRON se propage très vite, hélas. Nos efforts doivent tendre à éviter les tensions dans nos structures de santé. C’est donc l’occasion ici d’appeler les mauritaniens à soutenir les énormes efforts que les pouvoirs publics ne cessent de déployer depuis que cette pandémie s’est installée dans nos frontières. La tâche n’est pas aisée, mais nous pouvons compter sur notre parti qui est très ancré sur l’ensemble du territoire mais aussi sur l’ensemble des acteurs politiques de tous les bords, de la société civile, de la jeunesse, des femmes...Je dois vous dire que depuis qu’on s’est engagé sur le terrain, nous avons remarqué que les mauritaniens se rendent davantage sur les sites de vaccination de proximité. C’est rassurant et encourageant.
-Depuis que vous êtres sur le terrain, pouvez-vous nous dire comment les populations réagissent par rapport à la vaccination et aux tests ? Avez-vous le sentiment que les dernières mesures des autorités ont pu booster le taux de vaccination ?
-Comme je l’ai dit tantôt, nous avons constaté comme une espèce de déclic, de prise de conscience des citoyens, ils ont mesuré les risques et saluent les efforts du gouvernement et l’attention que le président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazwani leur accorde. Je pense que les services du ministère de la Santé qui abattent un immense travail informent les mauritaniens sur l’état d’avancement des opérations de vaccination; ils font le point quotidien des tests réalisés, des personnes contaminées, des personnes guéries...Les informations qu’on donne prouve que la situation est sous contrôle encore même si le nombre de cas quotidiens a franchi la barre de 1000 par jour. C’est préoccupant mais pas désespéré. Dieu merci, nos structures de santé qui ont bénéficié d’importants moyens pour faire face à la COVID ne sont pas submergées.
-A l’occasion du festival de Ouadane, le président de la République est revenu, dans son discours, sur un de ses engagements phares, à savoir la justice et l’équité. Ce discours a été largement commenté et apprécié par une partie de l’opinion. Quelle appréciation vous en avez faite à la Commission nationale des femmes ? Et quelle suite souhaiteriez-vous que le président de la République donne à ce discours programme ?
-Le discours de son excellence le président de la République Mohamed Cheikh El Ghazwani à Ouadane est d’une grande portée. N’oublions pas cependant qu’il traduit ses engagements électoraux, sa volonté ferme de bannir les injustices, d’éradiquer certains archaïsmes de notre société, de mettre la valeur du travail au cœur des promotions des citoyens. Ce discours est donc un discours fondateur et entre dans la droite ligne de sa déclaration de candidature de février 2019, au stade de la capitale. Celui de Ouadane est un discours, à la fois fondateur et programme que les mauritaniens de tous les bords ne pouvaient pas ne pas apprécier, nous nous en félicitons. Nous sommes convaincus que le président de la République prendra toutes les mesures idoines que le gouvernement devra mettre en œuvre pour le bonheur des mauritaniens. Il s’y est engagé depuis qu’il dirige notre pays. Nous en sommes convaincus.
-Au cours d’une réunion restreinte avec quelques ministres et le délégué de Taazour, le président de la République a déploré des lenteurs dans l’exécution des projets de ses engagements électoraux. Depuis lors, l’opinion attend un réaménagement de l’équipe gouvernementale. Trouvez-vous que c’est la décision que le président de la République doit prendre ?
-Comme je l’ai dit précédemment, il revient au président de la République de prendre toutes les mesures visant à améliorer les conditions des mauritaniens, c’est le mandat qu’ils lui ont confié en juin 2019. Et depuis son investiture, le président de la République s’est attelé à répondre aux attentes de ses concitoyens. Il travaille au quotidien pour la mise en œuvre de ses engagements. Vous imaginez ce qu’il peut ressentir s’ils accusent des lenteurs ou ne sont pas du tout exécutés comme il s’y est engagé. Les récentes décisions prises entre dans ces soucis, dans le cadre de la bonne gouvernance, de la lutte contre la gabegie. C’est salutaire pour notre pays. Le président de la République ne manquera pas de prendre toutes les dispositions visant à améliorer la gouvernance, à préserver les ressources du pays, à en faire profiter tous les citoyens. Il vous surprendra toujours.
La lutte contre la gabegie est donc un engagement fort du président de la République, un axe majeur de ses engagements. Des signaux forts ont été émis, des actions décisives engagées. Le rattachement de l’IGE à la présidence, le renforcement de ses capacités et de ses moyens témoignent de cette volonté politique du président de la République d’en finir avec la gabegie C’est tout à son honneur et à celui de son gouvernement. Nous le félicitons.
Propos recueillis par Dalay Lam