Nouadhibou, cette belle ville aimée et appréciée de tous les Mauritaniens pour son climat et le sens élevé de l'hospitalité de ses habitants, est devenue un dépotoir à grande échelle. Les usines de moka déversent sans discontinuer leurs déchets dans la mer et les odeurs nauséabondes infestent toute la ville. Les habitants suffoquent et les maladies respiratoires prennent de l'ampleur. Personne n’est laissé pour compte, du plus petit au plus grand. D’immondes détritus jonchent les rues et les routes, jusque devant les immeubles, et personne ne lève le doigt pour changer cette situation. On préfère s'occuper du dépouillement d'un appel d'offres injustifié et qui aura des grandes répercussions et rebondissements plus tard, en négligeant la salubrité de notre cité et le bien-être de ses populations.
On se gargarisait, hier, d'avoir sous sa coupe tout ce que les administrations locales avaient, sans changer d'un iota la situation précaire que vit notre ville. Une fois choisis les changements édictés par le président de la République et qui seront prochainement soumis à l'approbation de notre Parlement, on se hâte à brûler et saboter tout ce qui peut l'être : tout ce qui pourrait demain, être remis comme attributions aux administrations locales. Après nous le déluge... Les appels d'offres sont donnés pratiquement de gré à gré au plus disant... Du jamais vu. On rassemble toutes les peaux de bananes aux futurs acquéreurs et au président de la République dont on passe outre les recommandations et directives, pour faire plus de mal. Un sabotage d'une ampleur inégalée qui prend manifestement de l'ampleur.
L'exemple le plus éloquent est le port artisanal. Un vrai cas d’espèce. À qui la faute et qui est derrière ce trou béant qui approcherait le milliard (selon diverses informations convergentes) dans les caisses de cette institution sous tutelle de la Zone franche ? On doit rechercher les véritables responsables de cette grande arnaque et pas des boucs émissaires. Le peuple a besoin d'être édifié. Président, nous vous demandons de ne pas laisser ce sabotage perdurer et, surtout, de punir sévèrement ceux qui l'opèrent, se foutant éperdument de vos recommandations. Vous êtes en dernier lieu l'unique recours pour les citoyens démunis qui veulent plus de justice. Nous sommes persuadés que vous allez vous atteler à la leur rendre, comme à l'accoutumée.
Mohamed Yahya Koueïrou Hayba