Mohamed ould Abdel Aziz, ancien chef de l’Etat (2008/2019), poursuivi pour diverses infractions liées à la gouvernance « corruption, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics….» placé en détention provisoire le 22 juin 2021 dans une villa de l’école de police, a été transféré à l’hôpital militaire de Nouakchott dans la nuit du mardi 28 au mercredi 29 décembre 2021.
Des sources familiales et les avocats de sa défense parlent « de malaise, de saignements » et évoquent la piste d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC).
Une détérioration subite et grave de l’état de santé de l’ancien président, qui justifie, selon eux, la demande d’une évacuation à l’étranger pour « une prise en charge médicale adéquate » et le dépôt d’une cinquième demande de libération provisoire que les juges ont encore refusée.
Une version contredite par un communiqué du Ministère de la Justice rendu public vendredi soir.
Ce document parle « de rumeurs et d’une masse importantes d’informations fallacieuses, qualifiant de grave l’état de santé de Mohamed Abdel Aziz ».
Le communiqué admet cependant la réalité du malaise et la prise du patient par un médecin qu’il a choisi lui-même.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?