Faits divers… Faits divers…

23 December, 2021 - 01:01

La fédération des boulangers fait la loi

Comme annoncé la semaine passée, les anciens livreurs de pain sont en train de vivre une période de vaches maigres, provoquée par la puissante fédération des boulangers. Cette dernière suit de près les activités de tous les fours pour s'assurer qu'ils exécutent bien sa décision de vendre la miche à 10 MRU. Et de mener la vie dure aux récalcitrants, même ceux qui n'y sont pas affiliés. L'autre jour, les employés d'un four situé au carrefour du 24 Avril ont passé un mauvais quart d'heure. Ils étaient en train de vendre la miche à 8 MRU lorsqu'une Toyota Hilux chargée de plusieurs sbires de la FNB s'arrêta devant le four pour bloquer son entrée. Et les voilà à tabasser clients et employés, saisissant tous les pains déjà vendus ! On appelle la police qui vient demander poliment aux hommes de main de la FNP de laisser les gens tranquilles. En vain et les policiers se retirent discrètement, laissant la bande de la fédération mal-agir à sa guise. À Tevragh Zeïna, un fournier qui ne s'est pas laissé faire a vu le hakem et un commissaire débarquer pour l'obliger à fermer. Un autre four situé au carrefour Tin Soueïlim qui cédait traditionnellement son pain à 7 MRU le vend actuellement à 10. « Je ne veux pas risquer les représailles de la fédération », déclare-t-il.

 

Nouvelles saisies de stupéfiants

Comme également annoncé dans notre dernière édition, une grande quantité de drogue avait été saisie à Wad Naga la semaine dernière. Cachée dans la malle arrière d'un véhicule privé, elle était acheminée par un homme en uniforme depuis le Brakna. Rebelote cette semaine ! Le Commissariat spécial de la police judiciaire (CSPJ) de la wilaya Sud de Nouakchott a arrêté, après une longue filature, une bande de six trafiquants. La perquisition de leur repaire a permis de saisir une tonne et demie de chanvre indien et mille deux cents comprimés d’une autre drogue. Le chef de la bande est sénégalais, entré il ya peu en Mauritanie avec cette cargaison par le bac de Rosso, selon ses papiers qui portent sa date d'entrée sur notre territoire... Les six sont actuellement en garde à vue audit CSPJ.

Un autre sénégalais a été arrêté à Rosso avec une autre importante quantité de stupéfiants. Il aurait traversé clandestinement le fleuve, nous dit-on. Rappelons que les dealers de drogues ciblent la jeunesse ; surtout les adolescents. Tournant autour des écoles des grandes villes, ils s’emploient à les appâter en leur proposant de consommer même gratuitement leur marchandise, en attendant que ces enfants ne puissent plus s'en passer. Ils cacheraient même de la poudre blanche dans des bonbons ou des sandwichs...

 

Les SDF quittent Tin Soueïlim

Une dame trentenaire passa plusieurs années à vivre dans la rue avec son bébé. Totalement inconnue du quartier ou elle avait élu domicile, cette femme bizarre passait la journée tantôt sous le soleil ardent, tantôt à l'ombre d'une des boutiques bordant l'axe goudronné qui s'étend vers la sortie Est de la ville. Elle dormait en plein air, même durant des nuits fraîches. Elle tenait toujours auprès d’elle un sac plein de ses habits et un autre plus petit contenant ceux de son fils. Personne n'osait lui donner quoi que soit car, prévenaient les boutiquiers voisins, « elle pourrait s’en vexer. ». Plus étrange encore, on ne la vit jamais manger ni boire. Elle n'adressait la parole à personne et semblait toujours de mauvaise humeur. Certains prétendaient qu'on l'avait surprise plusieurs fois à discuter avec des automobilistes visage masqué, à des heures tardives de la nuit, laissant ainsi entendre qu'elle pourrait avoir des liens avec des dealers de drogue...Elle demeura dans ce quartier trois ans environ avant de déménager près du restaurant El Arabi au carrefour Tin Soueïlim. Elle y resta une année avant de disparaître définitivement.

Une autre SDF appelée Binta se tenait devant la mosquée Jaavar, en face du même carrefour Tin Soueïlim. Elle passait nuits glaciales d’hiver et journées torrides d'été sur sa natte étalée à même le sol, avec sa couverture et son matériel de thé. Contrairement à la première, Binta acceptait parfois de discuter. Originaire du Gorgol, elle semblait souffrir de troubles psychiques, probablement séquelles d'une jalousie maladive. Elle affirmait avoir quitté ses enfants pour vivre en ce lieu qu'elle aimait beaucoup. Elle y passa deux ans avant de disparaître à son tour.

Mosy