Les prévenus abolitionnistes ont indexé, lors de l’audience du jeudi, leurs principaux bourreaux, présents dans la salle parmi les éléments de la sécurité. Lors de leur arrestation, Brahim Ould Bilal, ABidine Ould Matalla et Khattri Ould Rehal ont été brutalisés par des policiers qui ont tenu, selon eux, des propos grotesques et méprisants à leur égard.
Cheikh Ould Vall a fait part à la Cour de son passage à tabac par les éléments cagoulés de la garde nouvellement affectés à la prison civile de Rosso, la veille de l’ouverture du procès. Il décidera de porter plainte contre ses bourreaux à l’image de Khattri et de Abidine. Lors de cette deuxième audience, les prévenus ont été présentés à la Cour sans avoir pris ni leurs toilettes ni leur petit déjeuner. Une situation fort embarrassante. Le président de la Cour laissera entendre son souci d’y remédier.
Rappelons que ce procès tant attendu est suivi de près par de nombreux observateurs de la société civile, de certains partis politique et un représentant de l’ambassade des USA à Nouakchott. Selon certaines sources, Larry André,l’ambassadeur avait souhaité faire le déplacement de la capitale du Trarza. Il lui aurait été déconseillé de s’y rendre pour des raisons sécuritaires.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !