Les consommateurs mauritaniens sont confrontés à une spirale infernale de hausse des prix de toutes les denrées.
 Une réalité quotidienne qui pousse bon nombre de nos concitoyens à affirmer sans détour que « les choses allaient mieux  sous le règne de Mohamed  Abdel Aziz, du point du panier de la ménagère».
 Pour justifier cette tendance, on convoque la pandémie mondiale  du coronavirus (COVID-19), à l’origine d’une hausse du coût du fret maritime. Un argument qui correspond en  partie à la vérité, sans toutefois épuiser toutes les dimensions  du phénomène.
 Le premier constat  est lié au fait que nos importateurs ont anticipé sur le phénomène, car la poussée des prix a débuté fin 2019, alors que la pandémie est survenue à partir de mars 2020.
 Par ailleurs, sur notre marché, les prix des denrées augmentent chaque semaine, alors que le coût du fret maritime n’évolue pas  suivant un  mouvement aussi vertigineux.
 Ainsi, un opérateur ayant importé un conteneur augmente parfois 2 fois le prix, avant d’avoir épuisé un  stock qui se trouve dans ses entrepôts. Une spéculation qui ne correspond à aucune logique économique, en dehors de l’appât du gain.
 Le gouvernement a bien pris « certaines mesures pour soulager la souffrance des populations ». Mais cela n’est jamais allé au-delà des effets d’annonce.