Depuis sa nomination à la tête du ministère de l’Energie et des Mines, Abdessalam Ould Mohamed Saleh a essayé d’introduire de nouvelles méthodes de gestion dans un département sclérosé. A titre d’exemple, pour le choix des directeurs centraux à l’OMVS et dans ses filiales, pourvus par la Mauritanie en vertu des statuts de cette organisation, et dont les mandats ont expiré, le ministre a voulu innover cette fois. Alors qu’ils étaient choisis par le passé à la tête du client selon des critères loin d’être objectifs, le département a lancé un appel à candidatures. Les dossiers ont été réceptionnés dans les délais et épluchés. Et depuis, les résultats dorment dans les tiroirs. Par volonté politique sas doute. D’où la crainte de voir un processus innovant finir en eau de boudin. Avec le retour des veilles pratiques qui ont fait tant de mal à ce pays. Qu’attend-on pour rendre publique cette sélection et choisir enfin les meilleurs ? Qu’attend-on pour pourvoir les postes qui nous reviennent au sein de l’OMVS comme celui de directeur général de la Société de Gestion de l’énergie de Manantali (SOGEM) comme l’ont fait tous les pays membres de cette organisation qui ont désigné des directeurs à la SOGED, la SEMAF et la SOGEOH ? Jusqu’à quand va-t-on laisser un poste qui nous revient à un autre dont la gestion de ce bien commun ne serait pas des plus saines? Questions jusqu’à présent sans réponses.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».