Le premier Centre International des Conférences de Nouakchott (CICN) a abrité lundi une table ronde consacrée à la mobilisation des finances en faveur du Projet d’Alimentation en Eau Potable (AEP) de Kiffa.
Cette manifestation était organisée par le Ministère des Affaires Economiques et de la Promotion des Secteurs Productifs, avec l’objectif « d’alimenter en eau potable la ville de Kiffa par le
recours aux eaux de surface du fleuve Sénégal, situé à 253 kilomètres, avec des ressources abondantes et pérennes. Ce qui implique un traitement qui est dimensionné des localités entre Gouraye et Kiffa jusqu’à l’échéance 2050 », explique un document.
Dans un discours prononcé à l’occasion de la cérémonie de lancement de la journée, le Ministre des Affaires Economiques de la Promotion des Secteurs Productifs, Kane Ousmane, a mis en évidence les enjeux du projet « portant sur un financement de 217 millions de dollars, pour la couverture des besoins en eau de 92 localités, avec une population estimée, à l’horizon 2035, à environ 550.000 habitants ».
Par ailleurs « la réalisation de ce projet aura pour effet d’atténuer l’écart entre les niveaux de couverture en milieu urbain et rural, créer un millier d’emplois permanents et 3000 emplois occasionnels, réduire la pénibilité de la corvée de l’eau, notamment pour les femmes et les filles, ouvrir des perspectives de développement d’activités socio-économique dans des zones à grand potentiel agropastoral ».
Pour sa part, le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mohamed Hacen ould Boukhreiss, a rappelé les efforts de l’Etat visant à rendre disponible l’eau dans plusieurs villes et localités rurales
au cours des dernières années.
Les partenaires impliqués dans le financement de ce projet sont le Fonds Saoudien, le Fonds Koweitien, le Fonds d’Abu Dhabi, le Fonds Arabe (FADES), le Fonds de l’OPEC et la Banque Islamique de Développement (BID).
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».