Depuis deux jours, la baguette de pain est passée de 80 à 90 um dans les boutiques de quartiers. Les tenanciers des commerces de proximité justifient cette poussée par l'augmentation de 10 um imposée par les boulangers. La veille, certaines familles ont constaté un retard dans la livraison du pain chez leurs boutiquiers. La raison: les boulangeries auraient décidé de se passer du service des livreurs qui servent d’intermédiaires avec les boutiquiers. En effet, depuis quelques mois, un corps de livreurs s'est constitué. Des jeunes à motos collectent le pain tôt le matin, le déposent auprès des boutiquiers et repassent le soir récupérer l'argent et les invendus. Une activité qui rend un gros services aux boutiquiers qui devraient auparavant faire la queue pour acheter du pain avec beaucoup de désagréments.
C est visiblement contre tout cela aussi que la fédération des boulangers voudrait se battre, elle qui perdu la bataille pour les kiosques.
Résultats des courses, ce sont les citoyens qui trinquent, eux qui, comme des chameaux, encaissent tout. Et l’Etat dans tout ça?
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».