La filière aviculture joue un rôle primordial en Mauritanie, participant à susciter des opportunités d’emploi et s’employant à attirer d'importants investissements pour atteindre, à court et à moyen terme, l'autosuffisance en viande blanche. L'amélioration de cette filière à Nouakchott et dans les grandes villes requiert une concertation pour mettre en place une stratégie efficace englobant la règlementation, le renforcement des capacités des exploitants, l’organisation de la filière en inter- professions et, enfin, la facilitation de l’accès aux marchés.
En collaboration avec le ministère de l’élevage, le PACAO a ainsi commandité une étude de capitalisation et de propositions de plan d’actions prioritaires de la filière. Un atelier de validation issu de cette étude se tenait le mercredi 27 Octobre à Nouakchott. Y participait l’ensemble des maillons de la filière, notamment les producteurs d’aliments-volailles, les couvoirs, les exploitants avicoles, les vendeurs de volailles, les services vétérinaires et, bien sûr, le ministère de l’Élevage. À l’ouverture, le coordinateur du PACAO-Mauritanie, monsieur Souleymane Bassolé, s’est félicité de la présence de tous les acteurs à l’atelier. « Les échanges et discussions qui seront noués sur la situation de la filière avicole permettront de capitaliser les expériences acquises ces dernières années et de mener en profondeur une analyse critique devant permettre une opérationnalisation de la filière ».
À son tour, le directeur du Développement des filières animales, le docteur El Arbi Ahmed Salem, soulignait qu’une analyse approfondie de cette filière par les acteurs permettra de déboucher sur un plan d’actions dont « nous allons débattre et discuter aujourd’hui, avant de le soumettre au gouvernement et aux partenaires techniques pour bâtir ensemble une filière avicole compétitive et durable ». Quant au représentant de Cooperazione Internazionale (COOPI), il s’est dit honoré de se retrouver en Mauritanie et encourageait cette initiative.
De son côté, le conseiller technique représentant le ministre de l’Élevage, le docteur Brahim Taleb Moussa, a rappelé tout d’abord que son département donne une grande importance à la filière avicole, mettant en place, à cet égard, une commission dans le cadre du partenariat avec les opérateurs privés. Elle a pour tâche de suivre et développer ladite filière dans le pays.« Le département encourage donc toute initiative y contribuant, un enjeu important dans l’économie nationale ».Quant au consultant Mohamed ould Ahmed Benane, il a procédé à un diagnostic de la situation de la filière, avant d’émettre des propositions concrètes à même d’impulser son essor. À l’issue de cette présentation, les échanges ont permis d’amender le rapport dudit consultant, prenant en compte l’ensemble des besoins des acteurs présents. Le texte final leur sera soumis pour approbation avant toute diffusion.
Depuis Juin 2019, COOPI mène en Mauritanie le « Programme d’Appui à la Compétitivité de l’Afrique de l’Ouest » financé par l’Union européenne. Les résultats atteints par ce programme « dans un contexte difficile » ont été salués. Le taux de mortalité des poussins a notablement diminué, passant de 10 % à 2 % ; le poids moyen d'un poulet, a par contre progressé, de 600 g à 1,6 kg, et le prix de vente moyen est donc passé de 100 MRU à 150 MRU, générant une augmentation globale des revenus des aviculteurs. Par ailleurs, le Groupement National des Aviculteurs de Mauritanie (GNAM), a été accompagné pour une redynamisation et a connu l’adhésion de nouveaux membres.
THIAM Mamadou