Une épicerie braquée
Le Nord-est de Nouakchott n’a jamais cessé de vivre le crime au quotidien. Cette périphérie abrite nombre de malfrats qui y sévissent jour et nuit, à l’ordinaire. Vols, viols, agressions et braquages en tout genre y sont monnaie courante, malgré les énormes efforts menés par les autorités pour assurer la quiétude des citoyens. C’est en cette zone qu’on a relevé le taux le plus élevé de meurtres cette année.
La semaine passée, vers 21h, deux vendeurs patientent dans leur épicerie du secteur 16 de Dar Naïm en l'attente de clients qui se font rares, la nuit, tant la peur est présente. Soudain, trois énergumènes font irruption dans la boutique, poignards pointés. « Videz les tiroirs ! Vite ! Sinon… » et le doigt qu’ils passent sur leur gorge dit tout. Tremblant de frousse, les pauvres vendeurs s’exécutent. Et les truands de s’emparer en outre d'un lot de cartes de recharge et de deux ‘’cartouches’’ de Marlboro, avant de se retirer en menaçant de revenir égorger qui ferait le moindre bruit. La police viendra plus tard dresser le constat et interroger les deux victimes. On l’informe que les bandits circulent encore non loin mais les agents ne donneront aucune importance à cette information. Aux dernières nouvelles, Les malfaiteurs courent donc toujours et sévissent un peu partout.
Les présumés assassins d'Ould El Issawi épinglés
Quelques jours avant la fête du Maouloud, un meurtre était perpétré au quartier Dar El Barka, très tôt dans la nuit, alors que la rue grouillait de passants qui s’étaient tous abstenus d’intervenir pour sauver la vie du jeune Ould Issawi. Et de se contenter de regarder, fascinés, son corps saignant, sans chercher à l'évacuer aux urgences. Une pharmacie refusait même de lui apporter les premiers secours. Selon divers témoins, le pauvre garçon s’était retrouvé entouré par trois djenks qui voulaient lui subtiliser son portable. Il résistait farouchement, avant de se voir lardé de coups de poignards. Deux heures passèrent avant que la police ne vienne…Puis il fallut attendre l'arrivée du substitut du procureur pour constater sa mort et évacuer en suivant son cadavre. L'enquête permit d’établir les portraits-robots des assassins. Comme à l’habitude, on rafla tous les récidivistes libres : En vain. Car les tueurs étaient des mineurs qui en étaient à leur premier crime, n'avaient jamais été fichés pour délit grave et restaient donc inconnus du milieu du crime. C'est la seule volonté d'Allah qui fit arrêter l'un d'eux. Passant par une ruelle de Dar El Barka, le commissaire de police en charge de l’enquête remarquait un jeune garçon qui portait des habits ressemblant à ceux décrits par les témoins du meurtre. Et de le héler. Le jeune suspect prend alors ses jambes à son cou. Après une longue course-poursuite, voilà le lascar capturé et embarqué au commissariat. Il y reconnaît sa participation à l’attaque et ses aveux vont permettre d'arrêter ses complices.
Mosy