Arrêté mercredi dernier et placé en garde à vue au commissariat spécial de la police judiciaire de Nouakchott, pendant deux jours, Ahmed Ould Haroun Ould Cheikh Sidiya l’ancien conseiller du ministre de la Justice, a été libéré ce vendredi dans la soirée.
Il lui est reproché d’avoir tenu des propos accusant certains hauts responsables de l’Etat d’être mouillés dans des opérations de malversations de quelques dizaines de millions de dollars. Le document, sur lequel il se base et dont il détient une copie, est passé au ministère de la Justice avant d’être transféré à la Primature et à la Présidence, selon lui.
Auparavant le ministère de la Justice a nié l’existence d’un tel dossier, qualifiant les propos de Ould Haroun de ‘’purement politiques’’.
Il a rejeté, dans un communiqué, ‘’le caractère contraire à la loi des déclarations de ce conseiller, le mensonge et la mauvaise foi que celles-ci contiennent à l’encontre de son ex-département.’’
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?