Les locaux du siège du G5 Sahel à Nouakchott, ont abrité ce jeudi, la cérémonie de lancement « de la Facilité du G5 Sahel » en présence des représentants des différents États membres et du Directeur Afrique au ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement, Christophe Rauh, qui effectue actuellement une visite en Mauritanie.
L’événement a été marqué par une série d’allocutions convergentes par rapport à la nécessité d’un processus global de développement dans tous les États du Sahel, au-delà des actions militaires et sécuritaires, pour éradiquer la violence terroriste, qui trouve un terreau fertile dans la misère.
Dans un discours prononcé pour la circonstance, le responsable gouvernemental allemand a mis l’accent sur la création d’un instrument au bénéfice des populations, qui représente le plus grand atout du G5 Sahel.
« Avec la facilité du G5 Sahel, nous visons à soutenir les communautés à la base en créant des opportunités de revenus pour améliorer les conditions de vie », dans le cadre d’une démarche associant les États, les ONG, les bailleurs de fonds et tous les partenaires au développement.
Ainsi « pour soutenir la paix et prévenir les conflits au Sahel », M. Rauh préconise « une concertation non seulement sur la force militaire, mais aussi sur l’amélioration des conditions de vie des populations et le développement».
La Facilité du G5 Sahel est destinée au financement rapide des projets de développement (infrastructures, transport, santé, éducation, commerce) dans les zones les plus vulnérables des pays membres.
Le nouveau mécanisme a bénéficié d’un financement de 50 millions d’euros du gouvernement allemand.
Le G5 Sahel est une organisation sous régionale dédiée à la lutte contre l’insécurité (terrorisme et criminalité transfrontalière) et la coordination des efforts de développement, dont les pays membres sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».