Le gouvernement mauritanien va réglementer la presse en ligne. Ce jeudi, le conseil des ministres a adopté un projet de décret portant réglementation de la presse en ligne. Le présent projet de décret a « pour objet de définir le service de presse en ligne, et ce, en application des dispositions du dernier alinéa de l’article 6 (nouveau) de la loi n° 2011.025 du 8 mars 2011 modifiant certaines dispositions de l’ordonnance n° 017.2006 du 12 juillet 2006, relative à la liberté de la presse. »
« Le texte vient combler un vide juridique », a affirmé le ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. Moktar Ould Dahi. Désormais, les gérants de sites web devront se plier à l’obligation de les déclarer auprès du procureur de la République, de procéder à une immatriculation de leurs organes au niveau du ministère chargé de la communication. Enfin, les responsables de sites web sont tenus d’employer des journalistes professionnels.
Selon le ministre, le texte définit la presse en ligne (les blogs et pages sur les réseaux sociaux n’en font pas partie). Face aux inquiétudes des professionnels de la communication , Ould Dahi a tenu à les rassurer sur le fait qu’il ‘’n’est pas question de contraindre les journalistes mais de réglementer leur activité et qu’il y a un minimum requis(…)’’ en citant les trois critères indispensables.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?