Les travailleurs de la Sonelec (ancêtre de la Somelec), victimes des événements de 1989, reviennent à la charge. Dénonçant les blocages et atermoiements dont ils sont victimes, ils sollicitent de nouveau, dans une déclaration faite au ''Calame'', la régularisation de leur situation administrative. Et ce, en dépit de la décision du conseil des ministres relative à la régularisation de la situation administrative des fonctionnaires et agents des sociétés et établissements publics. Mais aussi de la lettre circulaire de décembre 2013 adressées auxdites institutions relative à l’application de la décision du conseil des ministres. Le conseil d’administration de la Somelec, après l’accord des ministres de tutelle, avait pris une décision relative à l’application des mesures décidées en conseil des ministres. La Somelec avait elle-même arrêté une liste des travailleurs victimes des événements de 1989.
Malgré toutes ces décisions, en plus des correspondances adressées par le Haut conseil de la Fatwa et des recours Gracieux et la Commission Nationale des Droits de l’Homme, la Somelec n’a pas daigné donner de suite et les missives sont restées elles aussi sans réponse.
D’ailleurs le président de la CNDH, Me Ahmed Salem Bouhoubeyni a attiré, en aout 2020, l’attention du directeur général de la Somelec ‘’sur le fait que la régularisation de la situation des ex-employés (…) est l’exécution d’une décision et le rétablissement de ces victimes dans leurs droits…’’.
En 2013, le gouvernement avait demandé à la Somelec, rappellent les victimes, de rétablir ses travailleurs dans leurs droits et à indiquer les mesures à prendre à cet effet. Il s’agissait de l’indemnisation des travailleurs, la réintégration de douze d’entre eux et la mise à la retraite de seize autres. ’’Au lieu de prendre un acte pour la réintégration des douze travailleurs, la Somelec, expliquent les intéressés, a décidé de réintégrer quatre travailleurs non atteints par la limite d’âge à la date du 1er avril 2021 parmi les douze, en faisant croire que la date de réintégration est le 1er avril 2021, et que les huit autres atteints par la limite d’âge doivent être mis à la retraite. Un communiqué a même été fait précisant que seuls trois travailleurs sur les quatre se sont présentés’’.
‘’Jusqu’à présent, se désolent les ex travailleurs, la direction générale de la Somelec n’a pas élaboré l’acte administratif nécessaire pour la mise en application des mesures prises par le conseil d’administration et l’autorité de tutelle. Cette décision n’étant pas prise, la direction des ressources humaines se trouve dans l’impossibilité d’établir les actes nécessaires pour la régularisation de la situation des intéressés.’’