Face à la spirale des prix des denrées de base à travers laquelle les importateurs mauritaniens semblent avoir anticipé de 18 mois par rapport au mouvement de hausse du coût du fret maritime mondial dû à la pandémie du coronavirus (COVID-19), le gouvernement a décidé d’introduire une nouvelle réglementation pour limiter la poussée.
Prés d’une semaine après l’annonce de la nouvelle orientation, les choses n’ont guère évolué.
En effet, les prix des denrées de consommation courante, qui ont connu une hausse de plus de 100% dans certains cas au cours des 15 derniers mois, sont restés au même niveau dans plusieurs marchés de Nouakchott, selon les témoignages concordants des ménagères.
Le gouvernement serait-il désarmé (absence de contrôle) dans un pays dont le véritable pouvoir semble désormais entre les mains des grands importateurs qui régulent les circuits de distribution suivant leur intérêt.
Un contexte dans lequel les détaillants dénoncent la cupidité des grossistes.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?