Mauritanie : les pertes agricoles dues aux prédateurs estimées à 29 millions de dollars
L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié, mardi, son estimation des pertes provoquées, en Mauritanie et au Sénégal, par les prédateurs et autres ennemis des cultures rizicoles : 29 millions de dollars, pour l’une, et 5,7 millions d’USD pour l’autre. 1,1 million de personnes en subiraient les conséquences, directement ou indirectement.24 824 ha, soit 22,2 pour cent des superficies emblavées sont infestés, notamment par les rongeurs. Dans son évaluation de la situation dans la vallée du fleuve Sénégal, la FAO a en effet relevé, en Mars 2021, une abondance particulièrement élevée de rongeurs, suivie d’une reprise de leur activité reproductive dans les périmètres irrigués des bas-fonds avec quatre mois d’avance sur le calendrier habituel.
Face à cette situation, la FAO et la Belgique ont concocté un plan, intitulé «Actions intégrées d’anticipation, de prévention et de contrôle contre la pullulation des ravageurs dans les périmètres agricoles en Mauritanie et au Sénégal ».Financé par la Belgique à hauteur de 300 000 USD, il a pour objectifs de mettre en œuvre diverses actions de prévention contre les ravageurs, renforcer les capacités des agents gouvernementaux et soutenir cinq mille ménages – deux mille cinq cents par pays – réduisant ainsi l’impact des dégâts sur la sécurité alimentaire et la nutrition des populations.
Le projet vise également à fournir des intrants. En ce qui concerne le renforcement des capacités susdites, cinquante agents des Directions de la protection des végétaux seront formés sur les techniques de collecte et de traitement des données rodontologiques et socioéconomiques. Cela devrait augmenter la résilience des moyens d’existence des ménages vulnérables et réduire les risques de catastrophes.
Les pays du Sahel sont touchés par les effets du changement climatique et certaines mutations hydro-agricoles modifiant en profondeur les écosystèmes, avec des risques accrus de prolifération de rongeurs et des nombreux pathogènes qu’ils hébergent. Ces facteurs entraînent une contamination environnementale, liée notamment à l’utilisation de plus en plus intensive de pesticides de synthèse. Enjeu majeur pour la sécurité et l’autosuffisance alimentaires des populations, la gestion des ravageurs de cultures en devient donc également un pour la santé publique.
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Le gouvernement s’apprête à adopter « l’uniforme scolaire » obligatoire
Le ministre de l'Éducation nationale et de la réforme du système éducatif, Mohamed Melainine ould Eyih, a déclaré qu'un uniforme scolaire unifié sera rendu obligatoire dès l'ouverture de la prochaine année scolaire. Le ministre commentait, lors de la traditionnelle conférence de presse d’après conseil, les travaux du conclave ministériel où il a présenté les préparatifs de la rentrée des classes.« l'État a alloué, dans le cadre de la loi des finances 2021 »,précisait-il, « 300 millions MRO pour l'achat desdits uniformes ».
« Le secteur s’emploie à adopter », poursuivait-il, « une nouvelle gouvernance dans le domaine de l’éducation. Outre l’obligation de l’uniforme, elle comprend la rationalisation de la cartographie scolaire, le développement des infrastructures, la fourniture de manuels et le lancement d’un projet visant, en réponse aux problèmes soulevés par les enseignants, à valoriser la profession, notamment en réglant la question des prestataires de services éducatifs et en organisant un concours conforme à la loi sur la fonction publique ».
Revenant sur les infrastructures, le ministre a rappelé que la moitié des deux mille établissements en cours de construction ont déjà été livrés. Le département planche, a-t-il ajouté,« sur le développement d’un système d’information efficace afin de mieux gérer le secteur et sur le lancement d’une consultation nationale concernant tout le système éducatif ». Puis, admettant la réalité de nombreuses insuffisances accumulées les années passées, dont l’absence d’une réelle politique scolaire, il a toutefois tenu à rassurer sur le fait que « des mesures sont prises pour redresser la situation dans les meilleurs délais possibles ». Évoquant enfin les réalisations du département durant les deux dernières années, Ould Eyih a indiqué que les ressources humaines ont été fortement renforcées et les allocations pour le corps enseignant augmentées, tandis que « les travaux de réhabilitation d’écoles se poursuivent et la formation a été améliorée ».