Meurtre d'Ould Alouma, l'enquête découvre des dealers
L'opinion publique est encore sous le choc du meurtre qui a défrayé la chronique la semaine dernière à Nouakchott. Feu Mohamed Salem ould Alouma, professeur, érudit et homme de lettres, était sauvagement assassiné par trois jeunes malfaiteurs dont un mineur, à cent mètres de son domicile à Toujounine. Bien menée, l'enquête a vite porté fruit : trois suspects épinglés en moins de quarante-huit heures. Brahim Benemaane, 21 ans ; Amadou Eidda, 18 ans, et Ghassem Maatoug, 17 ans ; tous natif de Toujounine et habitants du quartier où le drame s’est déroulé... Ils ont reconnu avoir bel et bien poignardé et tué le défunt. L'arme du crime et le portable de la victime ont été découverts avec eux. L'enquête a également mis à jour la partie cachée de l'iceberg. Ces jeunes avaient déjà commis pas mal de délits, blessant grièvement, deux jours plus tôt sur l'axe Aziz, un jeune homme aujourd’hui dans un coma profond à l'hôpital de cardiologie. Ils ont aussi braqué et délesté des dizaines de personnes d'argent et de portables. Délits et crimes tous commis sous l'effet de la drogue. Les enquêteurs se sont alors particulièrement appliqués à identifier les fournisseurs de cette dangereuse matière. Il y a deux jours, la police a mis la main sur deux dealers qui la distribuent à bord de leur Toyota Corolla. Déjà fichés, ils avaient déjà séjourné en prison, avant d’être relâchés après une courte période. Une quantité importante de stupéfiants a été saisie dans leur repaire.
La voleuse de Teyaret
La délinquance du genre féminin est une réalité concrète, connue de tous. À Nouakchott, les autorités ont ouvert, il y a quelques années, un centre de détention pour femmes. Les délinquantes et criminelles se comptent désormais par dizaines. Les violons des commissariats de police abritent presque journellement des détenues du sexe faible. Ejah Samba en est une tristement célèbre. Tout comme Youma « la grosse », Fatou « Rasta », Mariem « 4 heures », Ramla « l'arnaqueuse », pour ne citer que celles-là. La participation féminine à la criminalité est loin d’être négligeable, chez nous. Ces jours-ci, une jeune voleuse surnommée « Fatou Teyaret » fait parler d'elle. Elle a déjà commis nombre d’arnaques et de vols, surtout de téléphones portables. Arrêtée à plusieurs reprises, elle n'a jamais été déférée car sa famille s'est le plus souvent arrangée avec ses victimes.
Mint Dah n'a pas été kidnappée
Ces derniers jours, des rumeurs circulaient sur l'enlèvement d'une jeune fille mariée domiciliée à Tin Soueïlim. Un message vocal accompagné de photos a même été publié sur les réseaux sociaux. La femme qui avait enregistré ce post affirmait que la jeune fille avait été kidnappée par des inconnus devant son domicile et demandait aux hautes autorités d'intervenir pour la retrouver et la rendre à sa famille. La police ouvrait aussitôt une enquête et la jeune Mint Dah était retrouvée saine et sauve, le samedi 12 Juin, chez une famille au secteur 16 de Tarhil. Elle a déclaré à la police qu'elle avait quitté son domicile de son plein gré, pour une raison sociale tout-à-fait normale.
Mosy