Des propriétaires d’embarcations artisanales se plaignent de la brusque montée des cas de vols de moteurs et de pirogues au sein de la plage des pêcheurs de Nouakchott ainsi qu’à Ndiago. Laissés à eux-mêmes et confrontés à de récurrentes difficultés, ces propriétaires d’embarcations ne savent plus à quel saint se vouer.’’ Pas un jour ne passe sans que l’on enregistre un cas de vol. Dans la nuit de jeudi à vendredi, c’est une pirogue qui coûte 2.000.000 MRO qui a été volée à Ndiago. C’est vraiment déplorable et inquiétant’’, peste Yaali N’Diaye, propriétaire d’embarcations artisanales et président de l’Union des Coopératives’’ Le Mol’’. En dépit de nombreuses déclarations de vols effectuées régulièrement au sein des services de la marine nationale et de la police, le matériel n’est jamais retrouvé. ’’Nous n’avons jusqu’à présent aucun espoir de retrouver ce matériel’’, déplore N’Diaye. Et les pertes sont énormes. Un moteur coûte entre 1.240.000 MRO et 2.300.000 MRO.Tandis que le prix des embarcations oscille entre 1.800.000 et 4.000.000 MRO.
Sollicitant une protection de leurs biens, ces propriétaires demandent aux services compétents de redoubler d’efforts et de vigilance en matière de sécurité surtout de contrôle aux frontières maritimes. Ils en appellent à l’ouverture d’enquêtes pour débusquer les auteurs de ces séries de vols. La forte présence de pirogues étrangères n’est pas sans poser de problème.Sans oublier l’utilisation par les clandestins d’embarcations artisanales pour rallier les côtes espagnoles.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?