Depuis une quinzaine de jours, le Laboratoire National de Travaux Publics –LNTP a été le théâtre de divers incidents, causés par un groupe d’employés aux intentions troubles.
Le comportement de ces individus a causé un préjudice au Laboratoire, et a constitué une violation de la législation et de la réglementation en vigueur, conduisant la Direction Générale à prendre un certains nombres de mesures contre les auteurs.
Les faits :
Un groupe de cinq employés, dirigé par Mohamed Saleck BEOUBA, Directeur des Etudes au Laboratoire National de Travaux Publics a décidé de déstabiliser l’institution, sous le prétexte de retards dans les paiements de certaines primes (primes de chantier), sans lien avec les salaires et primes ordinaires, payés en temps et en heure chaque fin de mois.
Ce groupe est formé, en plus de son chef, de :
- M. Ebatt MEDOU
- M. Alassane Maleck BA
- M. Sidi Mohamed Mohamed Vadel MEDANY
- Mme Aminetou MOHAMED LEMINE
La déstabilisation inclut :
- Une rixe, intervenue dans la mission de contrôle de Boutilimit, avec agression d’un employé,
- Des menaces et intimidations sur le personnel de Nouakchott, perturbant le cours de son travail, et l’incitant à l’insubordination et à la rébellion contre la Direction Générale.
Le groupe séditieux a, par la suite, incité les personnels des missions de contrôle à l’intérieur du pays à quitter leurs sites, et à rapatrier les matériels, au risque de paralyser l’activité et de stopper net les chantiers en cours.
Le tout, naturellement, à l’insu de la Direction Générale.
Il est important de noter que ces agissements sont le fait d’une poignée d’individus, l’immense majorité des personnels du Laboratoire voulant poursuivre son travail dans les conditions normales.
La situation ainsi créée a été aggravée lorsque l’ordre a été donné à un chauffeur de la mission de Boutilimit de ne pas se rendre sur le chantier d’un accident, avec un poids lourd barrant la route, afin qu’une contournante soit mise en place pour faire dévier la circulation.
Le sabotage est ici manifeste.
Les suites
Suite à ces agissements contraires à la légalité, à la déontologie et à la loyauté, le Laboratoire a mis en place, comme c’est son devoir, un ensemble de mesures propres à sécuriser les matériels et les personnels dans leurs missions habituelles.
La Direction Générale a, dans ce cadre procédé à la révocation du chef des mutins de son poste de Directeur des Etudes, et de répartir les autres membres du groupe dans de nouvelles affectations, comme le statut du Laboratoire National lui en donne la latitude.
En réaction à cette mesure, les quatre autres personnes impliquées ont décidé de quitter leurs affectations, par une démission collective.
Leur chef a continué à déambuler dans les locaux du Laboratoire, haranguant ceux qui passent et manifestant sa mauvaise humeur.
Dans la foulée, le groupe a mené une campagne dans les médias visant à ternir la réputation du Laboratoire National et à mettre en cause sa Direction Générale, rompant ainsi le devoir de confidentialité et de loyauté auxquels il est tenu.
En conséquence de ce qui a précédé, le Laboratoire National a décidé d’appliquer les dispositions des articles 357, 358, 359 du Code du Travail et des articles 17, 18, 19, 20, et 21 du Règlement Intérieur de l’établissement.
Ces dispositions, et l’article 23 du même Règlement donne à la Direction Générale les latitudes et prérogatives en matière de licenciement, ce qui a entraîné la prise des mesures suivantes :
- Licenciement pour faute lourde de l’instigateur du mouvement, M. Mohamed Saleck BEOUBA, avec effet immédiat
- Licenciement pour faute lourde pour le groupe démissionnaire, constitué de :
§ M. Ebatt MEDOU
§ M. Alassane Maleck BA
§ M. Sidi Mohamed Mohamed Vadel MEDANY
§ Mme Aminetou Mohamed LEMINE
Toutes ces dispositions sont prises pour assurer la continuité du service et permettre à l’établissement de poursuivre ses missions.
Les mesures qui précèdent sont prises, sans préjudice des poursuites judiciaires que le Laboratoire Nationale se réserve la possibilité d’engager contre les personnes licenciées, y compris les éventuelles atteintes à la réputation de l’établissement et aux employés qui y travaillent dont ces personnes pourraient se rendre coupables.
Le LNTP