L’accord intervenu entre la direction du Port Autonome de Nouakchott dit Port de l’Amitié et les dockers, il y a quelques jours est salué par l’ensemble des parties contractantes et les syndicats des dockers dont le plus représentatif demeure la CLTM. Pour son secrétaire général, Samory Ould Bey, l’accord paraphé par les différentes parties est globalement positif et représente une évolution positive par rapport à la situation qui prévalait depuis plusieurs années. En effet, il y avait une rupture totale des négociations entre les dockers, la direction du Port et les acteurs économique, du coup, les dockers avaient presque perdu tous leurs avantages ; avec ce nouvel accord, scellé, il y a quelques mois et entrée en vigueur ces derniers jours, ils retrouvent l’espoir, ajoute Ould Beye. Parce qu’il offre désormais un cadre et des engagements fermes des pouvoirs publics.
L’accord permettra de régler les nombreux problèmes qui s’accumulaient depuis des années, indique Ould Beye. Il s’agit, entre autres, du dépotage longtemps contesté par les dockers, de listes d’appel, d’inscription à la CNSS...Désormais, on revient à la gestion des dockers par une agence de l’établissement, leur liste est assainie, ce qui va leur permettre de travailler de manière régulière et donc de gagner plus, alors que certains pouvaient attendre des jours sur le quai.
Autre point important relevé par le secrétaire général de la CLTM, les dockers seront associés dorénavant à tout processus de prise de décision les concernant. Il s’agit, se réjouit-il, d’un retour à la normalité que le port avait connue par le passé. C’est un accord gagnant, conclut le Sg de la CLTM.
Enfin, selon les observateurs, la signature et l’entrée en vigueur de cet accord traduisent la volonté du nouveau DG du PANPA, Sid’Ahmed Rais de faire du port de Nouakchott un véritable hub, à la croisée de l’Europe, du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».