Le ministre mauritanien de l’Education nationale, Mohamed Melaïnine Ould Eyih, a mis les deux pieds dans le plat pour dresser un constat négatif sur la politique éducative menée par le régime de Mohamed ould Abdel Aziz qui fait l’objet d’une enquête pour corruption.

 

« La situation dans laquelle se trouvait le système éducatif était marquée par l'anarchie, la carte scolaire était mal organisée et que les mutations et la promotion ne répondaient à aucun critère », a-t-il affirmé lundi 10 mai, en réponse à une question orale du député Mohamed Lemine Sidi Maouloud, relative à la situation des ressources humaines au sein du système éducatif mauritanien.

 

Le ministre a annoncé la tenue d’une concertation nationale sur la réforme de l’éducation nationale qui va permettre d’aboutir à la mise en place d’un plan décennal de développement du secteur éducatif.

 

Face aux députés, le ministre de l’éducation nationale a indiqué que 9395 instituteurs et professeurs ont été recrutés ainsi que 2000 salles de classes construites sans oublier que le déficit en tables estimé à 70 000 a été comblé.

 

Mohamed Melaïnine Ould Eyih a rappelé, par ailleurs, que l'augmentation de la masse salariale du ministère de l’éducation nationale est de 14 milliards d’anciennes ouguiyas (MRO) au cours des deux dernières années, passant de 49 milliards en 2019 à 63 milliards en 2021, soit une augmentation de 7 milliards par an.

 

Revenant sur les améliorations consenties aux enseignants et professeurs, le ministre de l’éducation nationale a précisé qu’elles ont notamment concerné l'augmentation de l'indemnité d'éloignement de 50 %, et l'augmentation de la prime de craie qui s'étend sur les 12 mois de l'année au lieu des 9 mois de l'année scolaire, l'augmentation de l'indemnité d'encadrement pour les inspecteurs de 10 000 MRO.

 

Babacar Baye N’diaye