Les ressortissants de Tidjikja vivant à Nouakchott ont organisé le mercredi 5 mai, un sit-in sur la place de la République, non loin du palais présidentiel. Composé essentiellement de jeunes hommes et femmes, ils ont réitéré leur demande de voir le gouvernement maintenir le projet de construction d’université dans la capitale du Tagant et de régler en même temps le problème récurrent d’eau potable.
Se succédant devant le public, les cadres de la ville ont dénoncé les propos du porte-parole du gouvernement pour avoir annoncé cette triste nouvelle en la justifiant par l’absence d’eau, une denrée indispensable pour la viabilité d’un tel projet. A qui la faute ? Aux populations de Tidjikja qui peinent à s’approvisionner en eau pour leurs familles et pour leur oued ou aux gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays et qui pourtant a toujours ou presque compté des ressortissants de cette ville et de la région.
Cette sortie agite les ressortissants de Tidjikja partout où qu’ils se trouvent, et depuis, ils ne cessent de réclamer des explications de la part du président de la République. Interpelé par ses structures locales, le président du parti au pouvoir a rencontré certains élus de la région à qui il aurait appris que le projet de construction d’une université à Tidjikja reste d’actualité. Une sortie qui n’a pas convaincu les organisateurs du sit-in du mercredi qui attendent une confirmation de la part de la présidence de la République ; c’est pourquoi ils ont choisi le mercredi, jour du conseil hebdomadaire des ministres. Ils espéraient, au sortir de cette réunion entendre la réaction du gouvernement par rapport au tollé qu’ont suscité les propos du porte-parole du gouvernement. Mais hélas, la conférence de presse consacrée aux commentaires des travaux de cette réunion a été zappée. Pour quelle raison ? Mystère ! Le porte-parole du gouvernement aurait-il refusé de se déjuger ? Y’aurait-il d’autres raisons ? On le saura peut-être un jour.
Pendant ce temps, des réunions se succèdent au niveau des élus et cadres de Tidjkija.
Selon certaines sources, le coût de construction de l'université de Tidjikja se chiffrerait à 10 millions de Dollars, soit un peu plus de 35 milliards de nos anciennes Ouguiyas avec une vocation sous-régionale puisqu’elle doit recevoir, dans cette optique les étudiants des pays du Sahel.