Alternance au Manifeste
C’est assez notable pour être souligné :il est fort rare en Mauritanie qu’un dirigeant de parti, d’association, ou autre mouvement décide de quitter sans contrainte son fauteuil moelleux. On s’y cramponne après en avoir bétonné l’assise, les alternances sont donc exceptionnelles.
Le Manifeste pour les Droits politiques et sociaux des Haratines sort du lot et connaît régulièrement de changements au sein de toute sa structure. Auparavant secrétaire du Comité Permanent, Yarba ould Navaaa ainsi repris le flambeau des mains de maître Elid Mohameden Mbareck qui l’avait reçu lui-même de Boubacar ould Messaoud, premier successeur de feu Saïd ould Hamody.
« La composition du nouveau Comité Permanent du Mithaq reflète la diversité culturelle de la Mauritanie et la qualité de ses membres augure d'un bon mandat, qui contribuera très certainement à la promotion de l'État de Droit auquel nous aspirons tous ! », espère Maïmouna mint Saleck, désignée au poste de secrétaire du Comité Permanent, alors qu’elle était pressentie à succéder à maître El Id.
Initialement programmée, la Marche qui n’avait pu se tenir l’an dernier, en raison du Covid-19, a été transformée en rencontre à l’ancienne maison des jeunes de Nouakchott, sous le thème « La réforme agraire, garantie de la paix sociale », dans le but de « jeter la lumière sur les souffrances durables des victimes de l'esclavage foncier ».
Le Manifeste pour les Droits des Haratines fut lancé le 29 Avril 2013 en vue de «produire un mouvement national de défense des droits de l'homme dépassant le cadre de la communauté des Haratines vers l'égalité entre tous les Mauritaniens ». À la mort de son premier président, Saïd ould Hamody, le Manifeste connut des soubresauts le scindant en deux tendances. Son ancien coordinateur (poste supprimé depuis), Mohamed Vall ould Hendeya mit sur pied une structure parallèle dont il assure encore aujourd’hui la présidence.
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Les jeunes frappés de plein fouet par le chômage
« En Mauritanie, 44% des jeunes sont touchés par le chômage », a estimé le ministre de l'Emploi, de la Jeunesse et des Sports, Taleb Sid’Ahmed, lors de la traditionnelle conférence de presse suivant le conseil hebdomadaire des ministres. « Ce taux très élevé est d’abord imputable », juge le MEJS, « à l’inadaptation de l’enseignement au marché de l’emploi ». Pour désamorcer cette « bombe à retardement », le ministre a rappelé que la restructuration de l’ANAPEJ (Agence Nationale de Promotion de l'Emploi des Jeunes) est programmée et qu'elle interviendra à partir du mois prochain sur toute l'étendue du Territoire. Il est prévu de développer un logiciel d’informations qui permettra de déterminer les besoins de la jeunesse en la matière. Et d’annoncer, par la même occasion, le lancement, au cours du présent mois de Mai, de la phase 2 du projet « Machroui moustagbaly ».
Le ministre a précisé que les secteurs productifs offrent « plus de deux mille cent opportunités d’emploi »et qu’il a donc été décidé de « renforcer le partenariat avec ces différents secteurs », suite à la présentation au Conseil d’une communication conjointe avec le ministre des Affaires économiques sur la contribution desdits secteurs à l’emploi. Ould Sid’Ahmed a également annoncé que « le ministère des Pêches et de l’Économie maritime prévoit, cette année, dix mille emplois nouveaux », avant d'exhorter les jeunes à s'orienter vers les secteurs productifs.