Les avocats des anciens actionnaires de la NBM parlent de « collusion » entre la BCM et West Bridge Bank

4 May, 2021 - 22:00

Au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi 4 mai, à l’hôtel Mauri-center,  le collège de défense des anciens actionnaires de la Nouvelle banque de Mauritanie, tombée dans l’escarcelle  de  West Bridge Bank  a  dit suspecter une « collusion» entre la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) et ces investisseurs et qui est à l’origine de l’arrestation de leurs clients, Abdel Baghy Ahmed Bouba et Mohamed Limam Benna, en prison depuis mars dernier.  Ils  ont annoncé dans la foulée, détenir des « preuves supplémentaires irréfutables et décisives  quant la nature et  l’ampleur  des manœuvres faites par les dirigeants de la BCM et qui ont débouché sur la situation actuelle ». Ces preuves seront remises au juge d’instruction pour en tirer toutes les conséquences de droit qui s’imposent et notamment la mise en liberté d’office de leurs clients.

 Pour les conseils de anciens actionnaires de la NBM, la BCM a orienté et piloté la transaction ayant abouti à la cession de la NBM à West Bridge Bank. Pour quel intérêt ?  Mystère pour les avocats qui ont ajouté  que la BCM  ne s’est pas seulement contentée  du mémorandum signé avec les actionnaires de la NBM en 2019 et relancée en 2020, mais elle les a menacés de prison,  s’ils ne la vendaient. Il s’agit là d’un véritable « chantage », d’un « scandale » jamais enregistrés  dans  les annales bancaires de notre pays,   a dénoncé Me Lô Gourmo.

Auparavant, les avocats se sont dits étonnés  par le silence de marbre qui entoure depuis quelque temps cette affaire. Pour eux, la BCM a totalement sorti de ses annales la WBB, une institution "sulfureuse’’. « Après un matraquage médiatique durant des semaines, des responsables de West Bridge et de la BCM se sont murés dans un silence troublant que nous ne comprenons pas, mais que nous expliquons par la volonté des canadiens de transformer ce scandale en une affaire mauritano-mauritanienne », notent les avocats.

A la question de savoir pourquoi leurs clients envoyés en prison  n'ont pas bénéficié de la mise sous contrôle judiciaire comme c’est le cas dans d'autres dossiers, les avocats parlant de la politique de deux poids, deux mesures.