La Mauritanie « fait du surplace » et l’espoir suscité par le départ de Mohamed Abdel Aziz le 01 août 2019, cède le pas à la déception. Cette perception négative dans la gestion des affaires publiques est largement partagée au sein de l’opinion.
Une réalité dont le gouvernement a également pris conscience.
Preuve avec cette sortie récente du premier Ministre, Mohamed ould Bilal, affirmant que le retard dans la mise œuvre du programme du président Mohamed El Ghazouani ne peut être imputé « à une absence de volonté politique, ou un manque de moyens financiers ».
Le constat dressé par le chef du gouvernement renvoie à un immobilisme dont la responsabilité incombe entièrement à l’administration.
Une conclusion à l’origine de la réaction sur la toile, du journaliste Hacen Lebatt, « qui est responsable de l’administration? Qui nomme les directeurs ? Qui néglige leurs bêtises et pardonne leurs errements ? Qui recycle les corrompus ? Qui est responsable de la marginalisation des meilleurs cadres de ce pays ? Vous recyclez les plus incompétents et vous êtes surpris par la lenteur dans la mise en œuvre du programme du président de la République ».
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».